Textes de référence : Esaïe 52/13-15 et Esaïe 53/1-12
Mes chères sœurs, frères, et amis. Je partage avec vous ce message à moi transmis le 02 février 2014, par le canal du Pasteur Claude MISSIDIMBAZI de l’église protestante évangélique MATTHANIA de Corbeil-Essonnes. Un message d’une richesse importante, révélant la nature insoupçonnée de DIEU au travers du sacrifice unique et suffisant de notre merveilleux Seigneur JESUS-CHRIST. Savourez avec moi et surtout mettons en pratique.
Ce texte est intitulé « le quatrième chant du serviteur », et la lecture chrétienne y voit un texte prophétique majeur, préfigurant le visage de Jésus et l’annonce de sa passion.
Du chapitre 42 au chapitre 53 du livre d’Esaïe, le messie est présenté comme « le serviteur de l’Eternel », sous forme de chants. Et la particularité de ce quatrième chant est qu’il laisse transparaître plusieurs contrastes (opposition entre deux choses) :
- Le Seigneur Jésus, aujourd’hui exalté (élevé à un très haut degré) au plus haut des Cieux, y apparaît humilié.
- Il existe une véritable opposition entre le Jésus qui y est présenté et celui auquel plusieurs personnes pensent (Jésus au très beau visage blanc aux yeux bleus, avec une importante chevelure blonde, attirant le regard, ou un Jésus de l’évangile-marketing de la prospérité, ou encore du Jésus différent de Dieu ou fils de marie).
Après avoir parcouru ce texte, une première leçon saute à l’esprit : De l’humiliation de Jésus, de ses souffrances jusqu’à la mort à la croix, Dieu en a fait une Victoire, une réussite. Dieu prouve ainsi, qu’il est capable de prendre ce qui est terriblement choquant (aspect de Jésus dans ce texte) en d’en faire une bénédiction. Il est capable de prendre son Fils humilié pour en faire une bénédiction pour son peuple. Quelle source merveilleuse d’enrichissement pour notre foi ! Car la foi chrétienne consiste à reconnaître Dieu pour ce qu’il est. Et la description que nous avons de Dieu ici est celle d’un Dieu humble, souffrant pour le salut des hommes.
Ce « chant du serviteur » est également un chant d’allégresse (joie très vive), de conviction, car il débute et se termine par des paroles encourageantes, des paroles de victoire, des paroles de succès, des paroles de réussite du serviteur de Dieu. Dans Esaïe 52/12 il est prophétisé que « mon serviteur ….sera haut placé, très élevé.. », et l’accomplissement de cette prophétie est décrite dans Philippiens 2/9 : « c’est pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place. » Nous avons dans ce texte plusieurs sources d’allégresse :
- La seigneurie de Jésus n’est pas uniquement mentionnée dans le nouveau testament. Comme cela est visible dans ce texte, il en était déjà question dans l’ancien testament.
- Dieu est au contrôle de toute chose. Le fait qui annonce au début et à la fin de ce chant, la victoire de son serviteur, nous enseigne que, quel que soit ce qu’endurera le Seigneur Jésus sa victoire est acquise.
Au verset 13 du chapitre 52 : Dieu promet à son serviteur Jésus une réussite certaine quel que soit l’épreuve, un rang divin qui amènera tous les rois des nations à reconnaître sa seigneurie. Au verset 14 du même chapitre, apparait un contraste flagrant, entre d’un côté cette promesse divine de succès du serviteur, et la réalité que vivra le peuple contemporain du Seigneur à savoir : un Jésus qui « était défiguré et tant son apparence n’avait plus rien d’humain ». La leçon à retenir pour nous est que, ce que Dieu dit est plus important que ce que nous voyons et pensons.
A partir du verset 14 d’Esaïe 52 est prophétisée la passion du Christ-Jésus. Les traits décrits de son visage témoignent de sa souffrance à venir. En effet le Seigneur que nous prions et adorons a souffert et il est allé jusqu’au bout de son calvaire en portant le péché de beaucoup. Une souffrance voire une agonie sans précédent, une douleur inexprimable, devant laquelle il n’a rien dit. Et cette attitude fait de lui un sauveur victorieux. Jésus a réussi en acceptant les souffrances, l’humiliation, la mort sur la croix, parce qu’il était remplit d’amour pour les Hommes qu’il venait sauver. Il a ainsi accomplit son dessein : purifier les chrétiens de leurs péchés. Il a « accompli le rite de l’aspersion pour beaucoup de nations ». Verset 15 Esaïe 52. Le mot « aspersion » fait référence à la purification du péché par aspersion. Dans Hébreux 9/13-14 (version semeur) il est écrit : « En effet, le sang des boucs et des taureaux et les cendres d’une vache que l’on répand sur des personnes rituellement impures leur rendent la pureté extérieure. Mais le Christ s’est offert lui-même à Dieu, sous la conduite de l’Esprit éternel, comme une victime sans défaut. A combien plus forte raison, par conséquent, son sang purifiera-t-il notre conscience des œuvres qui mènent à la mort afin que nous servions le Dieu vivant.» Jésus sauve, il pardonne les péchés, et purifie de tout péché. Il a enduré la souffrance afin de permettre aux pécheurs de se tourner vers lui et d’être ainsi sauvés et purifiés de leurs péchés. Lorsque Jésus entre dans la vie d’une personne, il apporte la purification de sa conscience. Aucun croyant ne peut avancer sans une conscience pure. Certains ont choisi « d’éduquer leur conscience », ainsi par exemple lorsque Dieu pointe un péché dans leur vie, ils refusent de reconnaître la réalité des faits. Cependant ceux qui humblement reconnaissent leurs torts et qui demandent pardon, sont purifiés de leurs péchés par le sang de Jésus. Le serviteur de Dieu accomplit « le rite d’aspersion pour beaucoup de nations ». Donc les rachetés au ciel proviendront de toutes les nations terrestres, et seront de toutes les races.
Le Messie sauveur assurera la bénédiction et la prospérité à tous ses enfants. Par son œuvre salvatrice de purification, Jésus réalise une autoroute sans obstacle permettant aux croyants d’accéder à la présence de Dieu, source de prospérité. Mais de même que la question a été posée dans Esaïe 53/1, qui croit à ce message ? Qui accepte cette révélation ? Jésus est venu parmi nous en prenant la forme humaine, et il n’a pas été accueilli. Ce rejet est toujours d’actualité de nos jours. Jésus est encore méprisé aujourd’hui, alors qu’il a déjà remporté la victoire (car la parole de Dieu s’accomplit toujours). Jésus a été le souffre-douleur de Dieu et des hommes. Ta propre souffrance n’est rien comparée à la sienne. Sa souffrance est une souffrance choisie pour le salut de l’humanité. La dernière semaine de son calvaire, Jésus l’a vécu seul. Lorsqu’il a pris le chemin de Golgotha pour y être crucifié, sur tout le trajet, il a été la cible des injures, des moqueries, de cris haineux, de crachats de la part de ses contemporains, ceux pour qui il souffrait. Satan jubilait certainement, sans se douter que de ses souffrances jaillirait la victoire. Personne ne peut lire ces paroles et rester indifférent ! Notre salut n’a pas été acquis gratuitement, Jésus en a payé le prix. Esaïe 53/4-5 (version Ostervald) dit : «Cependant il a porté nos maladies, et il s’est chargé de nos douleurs; et nous, nous pensions qu’il était frappé de Dieu, battu et affligé. Mais il était meurtri pour nos péchés, et frappé pour nos iniquités; le châtiment qui nous apporte la paix est tombé sur lui, et par sa meurtrissure nous avons la guérison ». Et 1 Pierre 2/24-25 (version semeur) précise : « Il a pris nos péchés sur lui et les a portés dans son corps, sur la croix, afin qu’étant morts pour le péché, nous menions une vie juste. Oui, c’est par ses blessures que vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes mais, à présent, vous êtes retournés vers le berger qui veille sur vous. » Jésus s’est chargé de toutes nos souffrances, et en retour il nous apporte la guérison et la paix. Pouvons-nous pesez cela ? Évidemment il n’est pas question de voir d’abord la guérison physique, car la vraie guérison est d’abord intérieure.
La souffrance est une réalité à laquelle tous sommes confrontés, à des degrés et de natures divers, par exemple une enfance malheureuse, le chômage, les maladies, le célibat involontaire, un mariage malheureux, la solitude, la dépression…. La souffrance fait partie de la vie chrétienne, des exemples pullulent dans la Bible. Jésus lui-même a connu la faim, la soif, le deuil, la trahison, les fausses accusations. Et il connait la souffrance des justes, c’est pourquoi il est un sauveur parfait, compatissant, l’ayant lui-même expérimenté. Lorsque tu souffres injustement, Jésus est capable de te donner un cœur nouveau susceptible de faire jaillir le pardon à la place de la haine et du désir de vengeance.
Notre problème, la source de la plupart de nos difficultés est notre péché, et Jésus est justement paru pour nous en délivrer. L’insoumission est l’un de ces péchés. Par exemple, un chrétien se plaint de ne pas avoir du temps pour assister aux études bibliques bimensuelles. La réalité de la situation est qu’il n’accepte pas de soumettre son temps au Seigneur, il refuse de donner la priorité aux « choses » de Dieu, et les raisons bonnes comme mauvaises ne manquent pas. Nous vivons dans un monde où l’urgence a remplacé ce qui est important.
Esaïe 53/6b (version Semeur) : « L’Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous ». Dans la Passion du christ, c’est Dieu qui agit. Dieu est l’auteur principal de notre salut en Jésus-Christ. Les versets 7 à 9 de ce chapitre 53 d’Esaïe, nous plongent dans cette passion christique. Jésus a pris notre place sur la croix. Il a ainsi accomplit l’expiation, et il est le rédempteur du monde, assurant ainsi pleinement notre salut devant le Père.
Esaïe 53/10 « Mais il a plu à Dieu de la briser par la souffrance. Bien que toi, Dieu, tu aies livré sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance. Il vivra de longs jours et il accomplira avec succès ce que désire L’Eternel. » Jésus en mourant sur la croix a fait la volonté de son Père. En Jésus il y avait une double motivation : l’amour des Hommes, et la volonté de son Père qui est dans les cieux. Jésus a été mandaté par Dieu, et il lui a plu de briser Jésus par la souffrance. Nous nous n’aimons pas les échecs, ni les humiliations, et pourtant nous devons passer par là. Nous voulons être au-dessus sans passer par la première étape : être serviteur. Voici étalée la méthode de Dieu pour la mission : le brisement.
Esaïe 53/11 « Car après avoir tant souffert, il verra la lumière, et il sera comblé. Et parce que beaucoup de gens le connaîtront, mon serviteur, le Juste, les déclarera justes et se chargera de leurs fautes. » Jésus après sa mort a été enseveli, et il a été ressuscité des morts, il a donc réussi ! Et c’est parce qu’il est devenu notre souverain sacrificateur, qu’il est prêt à justifier par foi. « Tournez-vous donc vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui habitez les confins de la terre ! Car moi seul je suis Dieu, il n’y en a pas d’autre. » Esaïe 45/22
« Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir lui-même et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » Marc 10/45
« Le lendemain, Jean aperçut Jésus qui se dirigeait vers lui ; alors il s’écria : Voici l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. » Jean 1/29
La foi consiste à reconnaître Dieu pour ce qu’il est : ici, le Dieu souffrant, qui en Jésus s’est humilié, a souffert, et s’est souverainement élevé, afin que celui qui croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.
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