Prédication culte du dimanche de Pâques le 20 avril 2025 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Alors Pierre, debout avec les onze, éleva la voix et s’exprima en ces termes: Vous Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci et prêtez l’oreille à mes paroles ! Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme approuvé de Dieu devant vous par les miracles, les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez fait mourir en le clouant (à la croix) par la main des impies. Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle. Car David a dit de lui : Je voyais constamment le Seigneur devant moi, Parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé. Voilà pourquoi mon cœur se réjouit et ma langue est dans l’allégresse; Et même ma chair reposera avec espérance; Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, Et tu ne laisseras pas ton Saint voir la corruption. Tu m’as fait connaître les chemins de la vie, Tu me rempliras de bonheur par ta présence . Frères, qu’il me soit permis de vous dire franchement, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli et que sa tombe existe encore parmi nous jusqu’à ce jour. Comme il était prophète et qu’il savait que Dieu lui avait juré par serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, il a prévu par ses paroles la résurrection du Christ qui, en effet, n’a pas été abandonné dans le séjour des morts et dont la chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. Car David n’est pas monté dans les cieux, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur; Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied . Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. »
Actes 2.14, 22-36
Introduction
Le message de l’apôtre Pierre, le jour de la Pentecôte, est centré sur le Christ ressuscité.
Son message est centré sur le Christ et nous le savons maintenant : « Sans la personne du Christ, le christianisme n’est rien : une gnose, une idéologie tout au plus. Ce qu’il faut penser c’est le Christ. Ce qu’il faut faire c’est Lui. Ce qu’il faut croire c’est Lui. Vivre c’est vivre de Sa vie. Il est tout, Il résume tout. Il ne peut être que le centre de toute théologie et le sujet inépuisable de notre méditation. »
Nous lisons au verset 24 : « Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle.»
Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! C’est le cri joyeux de Pâques !
Les mots sont toujours trop étroits pour exprimer l’indicible de Pâques !
A la base de nos églises, il y a cette affirmation apostolique que Dieu a ressuscité le Christ en Le délivrant des liens de la mort !
Au cœur de l’Évangile de Pâques il y a cette bonne nouvelle de la Résurrection !
C’est là le fondement et le message apostolique que nous avons entendu, qui nous a donné le privilège de devenir enfants de Dieu, qui nous a donné de croire que Jésus est l’unique Christ, Sauveur de l’humanité, le chemin, la vérité et la vie !
Il y a un combat permanent de la mort contre la vie…
Il y a deux pouvoirs qui s’opposent dans notre existence. Nous devons être conscient de ce qui suit :
- Le pouvoir de la mort se dresse au quoridien contre
- Le pouvoir de la vie
Lorsque nous réfléchissons au combat de la mort contre la vie, nous savons que notre ennemi c’est la mort.
En parlant de la mort, nous ne pensons le plus souvent qu’à la fin de tous les hommes, les funérailles, obsèques, cimetières…
Mais la mort évoquée dans les évangiles va au-delà : c’est ce pouvoir terrible, effrayant, ce pouvoir de négation qui est en liberté dans le monde, à l’œuvre en permanence pour nous dissuader de vivre notre vie.
Ce pouvoir est à l’œuvre non pas seulement quand nous sommes malades, infirmes, ou âgés : chaque jour, la puissance de la mort veut nous priver de joie, de courage, de liberté pour l’avenir.
La puissance de la mort veut nous convaincre qu’il n’y a pas de véritable avenir qui s’offre à nous, qu’au mieux nous devons nous accommoder des choses telles qu’elles sont parce que rien ne changera jamais au fond, et que nous ne pouvons pas les changer.
La puissance de la mort dispose de nombreux outils pour nous fermer l’accès à l’avenir :
- La peur qui nous paralyse, et ne donne pas de voir les choses au-delà de ce que l’on vit au quotidien
- Le manque de courage
- La violence
La mort est omniprésente : nous avons tous rendez-vous avec elle, et elle veut nous laisser sans espérance.
Mais notre foi en Christ porte la puissance de vie qui vient de Dieu et ouvre la porte à de nouvelles possibilités avec Dieu.
… Mais le Christ Jésus est vainqueur de la mort
Alors que l’Esprit Saint vient de tomber sur les 120 disciples du Christ réunis dans la chambre haute à Jérusalem, l’apôtre Pierre apporte un discours qui se focalise sur des faits : ces faits concernent tous la personne et l’œuvre du Christ Jésus !
L’apôtre va parler du ministère du Christ, de Sa mort, de Son ensevelissement, de Sa résurrection et de Son ascension.
« Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle. » (v.24)
Dieu L’a libéré de la mort : Il était impossible qu’Il soit sous l’emprise de la mort !
Pourquoi ? Parce que le Dieu de la vie est plus fort que la puissance de la mort. Il ne pouvait pas laisser les portes de l’avenir fermées par la peur, le manque de courage ou la violence.
Dieu a démontré en ressuscitant le Christ d’entre les morts, qu’Il est plus fort que la mort ! Le pouvoir de la mort ne peut pas rivaliser avec le pouvoir de Dieu qui a tout pouvoir sur la vie et la mort.
Ces versets 23-24 nous disent trois choses :
- Le Christ a été ressuscité d’entre les morts par Dieu, conformément aux promesses faites via les prophètes.
- La mort n’a pas pu retenir le Christ, elle ne pouvait pas garder en son sein le Juste Serviteur. Cet ennemi qui n’avait jamais été vaincu, l’a été : la mort est restée impuissante face au Christ. Le pouvoir de la mort ne peut pas rivaliser avec le pouvoir de Dieu : Lui seul a le pouvoir de la vie !
- La mort du Christ était selon le projet de Dieu. Puisque Dieu avait décidé que le Christ devait endurer la souffrance de la mort sur la Croix, et qu’Il ressusciterait à la vie, la mort ne pouvait pas retenir Jésus en captivité.
Pâques nous fait penser que tout est possible : l’œuvre de Jésus donne de l’espérance et ouvre un horizon sans précédent !
Le Christ Jésus est le même hier, aujourd’hui et pour toujours. Oui, Il est encore aujourd’hui capable de changer des vies !
Il est le pionnier de la vie, Il a le pouvoir de la vie !
Pendant à ce que le Christ a fait : Il a accueilli des pécheurs, ceux qui étaient aux franges de la société, Il S’est fait amis des pécheurs, des rejetés, a touché des lépreux,
Il S’est rendu proche de ceux qui étaient blessés, malades, aveugles, les perdants : Jésus avait un programme de réhabilitation ! Il pardonnait, Il guérissait, Il nourrissait, parce que Lui seul avait le pouvoir de vie !
Que le pouvoir de la vie du Christ nous gère et nous soutienne au quotidien !
La Résurrection démontre que la mort quelle que soit sa forme n’aura jamais le dernier mot car le Christ Jésus est la résurrection et la vie !
Conclusion
Ce temps de Pâques est un temps où nous sommes occupés, nous les chrétiens, à décider :
- Si la vérité de notre vie est le pouvoir de la mort (avec son offre de peur, de pénurie, d’avidité et de violence) ou
- Si la vérité de notre vie est le pouvoir de Pâques, qui ouvre continuellement nos jours à de nouvelles possibilités offertes par la volonté de Dieu !
Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! C’est le cri joyeux de Pâques !
Par Sa Résurrection, le Christ Jésus a prouvé qu’Il est Dieu.
Les faits sont là. Les faits nous obligent à croire et obéir sans avoir vu.
Le défi pour nous aujourd’hui c’est de croire Celui que nous n’avons pas vu.
L’auteur de l’Évangile selon Jean affirme : « Ceci est écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. »
(Jean 20.31)
Heureux celui qui croit sans avoir vu !
La foi croit ce qui est écrit. La foi s’approprie ce que Jésus « est » et ce qu’Il « fait » !
Repartons avec des certitudes et de la joie : « Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » (Actes 2.36)
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