Prédication culte du dimanche 5 Janvier 2025 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Je vous donne un commandement nouveau: aimez-vous les uns les autres. Il faut que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Si vous avez de l’amour les uns pour les autres, alors tous sauront que vous êtes mes disciples. »
Jean 13.34-35
Une série de questions pour cette année
Qu’est-ce que j’attends de cette nouvelle année ?
Sera-t-elle une année consacrée à :
- faire des choses, régler des affaires
- accumuler des tensions, s’énerver, vivre de mauvaise humeur
Ou sera-t-elle une année où j’apprendrai à vivre une vie plus humaine ?
Qu’est-ce que je veux vraiment cette année ? À quoi vais-je consacrer mon temps si précieux et si important ?
Sera-t-elle à nouveau une année futile, routinière et superficielle ? Ou une année au cours de laquelle j’embrasserai la vie avec joie et gratitude ?
Combien de temps vais je consacrer au repos, au silence, à la musique, à la prière, à la recherche de Dieu?
Est-ce que je nourrirai ma vie intérieure ou je resterai surmené, constamment occupé, courant d’une chose à l’autre sans savoir ce que je veux, ou ce pourquoi je vis?
Combien de temps vais je consacrer à l’intimité avec mon partenaire, aux moments de joie avec les enfants ?
Vais-je vivre loin de mon foyer, à ma guise ou vais-je apprendre à aimer les miens avec plus de tendresse et d’engagement ?
Avec qui vais-je m’associer cette année ? De qui vais-je me rapprocher ?
Est-ce que je leur donnerai de la joie, de la vie, de l’espoir, ou est-ce que je répandrai le découragement, la tristesse voire la mort ?
Où que j’ai vécu, la vie y sera-t-elle plus joyeuse et supportable ou plus dur et douloureuse ?
Vais-je vivre cette année en me préoccupant uniquement de mon petit bien être, ou vais-je aussi me préoccuper de rendre les autres plus heureux ?
Serai-je enfermé dans mon vieil égoïsme habituel ou m’efforcerai-je avec créativité de construire autour de moi un monde plus humain, plus digne d’être habité ?
Vais-je continuer à vivre en tournant le dos à Dieu ou aurais je le courage de croire qu’Il est mon meilleur ami?
Resterai-je silencieux devant Lui, sans ouvrir ni mes lèvres, ni mon cœur ? Ou bien, une prière humble et sincère jaillira-t-elle enfin d’un recoin intérieur ?
Que la vérité suivante soit notre formule pour nous lancer dans cette nouvelle année :
« Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Jean 13.34-35
L’amour comme dernier commandement de Jésus
En 2024, nous avons pu méditer l’amour de Dieu à travers une prédication sur le verset de Jean 3.16.
Il y a tant à dire sur ce sujet de l’amour de Dieu, et il faut revenir sans cesse sur les mêmes choses pour réellement les retenir.
Le dernier commandement du Christ Jésus, consigné dans ce passage de Jean 13, ne nous laisse aucun doute quant à la priorité de l’amour.
Il est important de parler de ce que Jésus dit concernant l’amour.
L’amour n’est pas une émotion seulement mais avant tout un comportement.
Dans son discours d’adieu, le Christ Jésus s’adresse à Ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau… »
L’amour est un impératif, un commandement.
C’est bien un discours d’adieu, le Christ Jésus Se rapproche de Sa mort. Il réconforte donc Ses disciples avant de devoir les quitter : Il fait en quelques sortes Ses adieux et leur donne Ses consignes pour vivre ce temps d’absence.
S’aimer les uns les autres ici n’est pas un conseil, ou un vœu pieux mais un commandement auquel tous les disciples sont tenus d’obéir.
Le verbe, en grec ἀγαπάω, « agapao », est ici au présent et à l’indicatif : c’est donc un commandement soutenu, qu’il faut pratiquer tout le temps.
Ce verbe signifie avoir de l’amour pour quelqu’un, fondé sur une appréciation sincère et une grande considération.
Là où on traduit le verbe agapao par « aimer », le grec permet aussi d’utiliser le terme « chérir » qui nous parle un peu plus.
Lorsque nous chérissons quelqu’un, nous exprimons notre attachement à la personne.
Agapē, cet amour est quelque chose de profond, qui nous engage.
Un commandement nouveau : aimer comme Jésus
Le commandement d’aimer est nouveau parce que le Christ précise la nouveauté de ce commandement en ajoutant : « aimez… comme je vous aimé ».
L’Ancien Testament exigeait déjà : «[…] Tu aimeras ton prochain comme toi-même…» (Lévitique 19.18)
L’élément nouveau que rajoute Jésus c’est qu’il ne s’agit plus d’aimer l’autre « comme soi-même » mais comme Jésus nous a aimés.
Les disciples doivent rentrer dans la même relation d’amour que Jésus à eu à leur égard !
La norme que le Christ Jésus laisse à Ses disciples d’hier comme d’aujourd’hui c’est d’aimer comme Lui-même nous a aimés.
Cela signifie que l’amour doit pousser jusqu’au sacrifice suprême : donner sa vie pour les autres.
L’ancien commandement est répété et intensifié ! Il est nouveau dans ce sens que maintenant Jésus est le modèle à suivre, celui de l’abandon de soi, jusqu’à la mort.
Le Christ précise que l’amour Agapē doit être vécu, pratiqué au sein d’une communauté de disciples. Ce commandement est interne.
Quand le Christ Jésus nous commande de nous aimer au sein de l’assemblée, l’amour Agapē doit nous amener à aimer tous sans réserve, à s’ouvrir aux autres, même ceux que nous ne supportons pas de premier abord.
L’évangéliste Billy Graham a dit : « Plus les gens se rapprocheront de la croix du Christ, et plus ils se rapprocheront les uns des autres. »
L’amour de Dieu n’est pas une émotion, c’est d’abord un attachement profond à la personne de Jésus Christ et à l’engagement avec le Seigneur.
Cet expression qu’utilise le Christ Jésus, « comme je vous aimés » doit nous interpeller. On peut aussi traduire : « selon la maniere dont je vous ai aimés », « de la même façon que je vous ai aimés »…
C’est un précepte de l’imitation de Jésus.
Cela signifie que l’amour des disciples les uns pour les autres doit être un amour qui est prêt à se sacrifier pour son bien aimé.
L’amour de Dieu pour l’homme, la plus haute preuve de cet amour est donnée dans la mission et la personne du Christ Jésus.
L’amour est une action : le Père a tant aimé qu’Il a donné !
Comme Il nous a aimés, le Christ Jésus a quitté Son ciel de gloire, pour donner Sa vie pour le monde.
Il est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.
Attaqué, accablé, le Christ Jésus n’a pas cessé de parcourir la Palestine pour enseigner, guérir, bénir, faire du bien.
Les paroles que Jésus prononce sont les paroles données par Son Père. Les œuvres qu’Il accomplit sont celles de Son Père (Jean 14.9-11).
Par Lui, le Père rend visible l’Amour.
La plus grande preuve de l’amour de Jésus est donné dans Sa mort : « Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » (Jean 10.11)
Le Fils donne volontairement Sa vie en obéissant au commandement du Père.
Tous ce que Jésus fait est par amour pour Son Père et pour les hommes.
Le Christ Jésus démontre que l’amour c’est du concret.
L’amour de Jésus est d’une profondeur inimaginable.
Nous avions un problème avec le Père : le péché nous tenait séparés de Lui.
C’est dans la personne du Christ que nous avons la révélation pleine et entière de l’amour de Dieu incarné (Jean 1), qui sauve.
Voir Jésus c’est voir l’Amour !
En matière d’amour, la personne à qui devons nous comparer c’est le Christ Jésus : nous devons aimer comme Il a aimé !
La démonstration de l’amour de Jésus
De quelle manière Jésus a-t-il aimé ?
- Il a aimé de manière visible
L’amour du Christ était pratique, terre à terre.
Le contexte de notre texte de ce jour se trouve en Jean 13.1 qui nous relate : « Avant la fête de Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde au Père, Jésus, qui avait aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. […]Jésus, qui savait que le Père avait tout remis entre ses mains, qu’il était venu de Dieu et qu’il s’en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements et prit un linge dont il s’entoura. » (Jean 13.1, 3-4)
Le Christ Jésus, le Maître, montre l’exemple de l’humilité et explique que le plus grand dans Son Royaume est celui qui sert et non pas celui qui est servi.
L’amour doit être visible dans tout ce que nous faisons. Nous devons être au service des frères comme si nous l’étions pour le Seigneur, en donnant le meilleur.
Nous devrions comme les premiers disciples être prêts à donner le maximum, et même renoncer à nos biens, se sacrifier, pour faire avancer le Royaume de Dieu, pour répondre aux besoins de nos frères et sœurs, pour la survie de l’église, etc.
Souvent, nous arrivons à trouver de l’argent, débloquer des sommes pour aider nos proches malades ou dans le besoin.
Si nous aimons Jésus, nous devrions être capables de faire exactement la même chose pour Son Église.
Ça coûte quelque chose d’aimer.
Que le Seigneur nous donne d’aimer et d’être très pratiques.
- Il a aimé de manière désintéressée
Le Christ Jésus était dans le désintéressement. Il disait que Son Royaume n’était pas de ce monde, et que tout cela va passer.
- Il a aimé de manière patiente
Il était patient vis à vis des âmes égarés, et de Ses disciples.
- Il a aimé de manière sacrificielle
Nous savons que l’amour de Jésus pour nous L’a mené jusqu’à Sa propre mort sur la Croix.
Et la mort du Christ Jésus est Sa glorification.
Conclusion
« À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez l’amour les uns pour les autres. »
Voilà la marque du chrétien, la plus grande prédication de l’Église à l’égard du monde : c’est le fait de s’aimer les uns les autres.
L’uniforme du chrétien c’est l’amour !
Notre amour les uns pour les autres prouvera au monde que nous sommes disciples du Christ Jésus.
L’unité de l’Église pose un problème de nos jours.
Nous ne pouvons pas évidemment nous associer avec ceux qui ne partagent pas nos doctrines.
Nous devons tendre la main et être unis avec ceux qui ont les mêmes convictions bibliques et partagent la même foi dans la même vérité.
Au-delà des langues, couleurs de peaux, nationalités, pays d’origines, cultures… nous avons le Christ Jésus comme point commun et nous devons donc nous aimer.
L’amour de Dieu c’est être serviteur des autres.
« Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier. » (1 Jean 4.19)
Lorsque nous aimons Dieu nous sommes capables de nous aimer les uns les autres.
Lorsque nous nous aimons les uns les autres, nous aimons aussi Dieu.
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