Prédication culte du dimanche 26 mai 2024 par le pasteur Claude Missidimbazi
« 3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ.
4 C’est ainsi qu’Il nous a élus en lui, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour,
5 déterminant d’avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs par Jésus Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté,
6 à la louange de gloire de sa grâce, dont Il nous a gratifiés dans le Bien-Aimé.
7 En lui nous trouvons la rédemption, par son sang, la rémission des fautes, selon la richesse de sa grâce,
8 qu’Il nous a prodiguée, en toute sagesse et intelligence :
9 Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, ce dessein bienveillant qu’Il avait formé en lui par avance,
10 pour le réaliser quand les temps seraient accomplis : ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres.
11 C’est en lui encore que nous avons été mis à part, désignés d’avance, selon le plan préétabli de Celui qui mène toutes choses au gré de sa volonté,
12 pour être, à la louange de sa gloire, ceux qui ont par avance espéré dans le Christ.
13 C’est en lui que vous aussi, après avoir entendu la Parole de vérité, l’Evangile de votre salut, et y avoir cru, vous avez été marqués d’un sceau par l’Esprit de la Promesse, cet Esprit Saint
14 qui constitue les arrhes de notre héritage, et prépare la rédemption du Peuple que Dieu s’est acquis, pour la louange de sa gloire. »
Éphésiens 1.3-14
Introduction
Si nous découvrons qui est Dieu et ce qu’il a fait pour nous : nous le louerons.
La doctrine précède la célébration et la louange.
Parce que Dieu nous a comblé de toutes sortes de bénédictions en Christ : nous devons le bénir !
Celui qui prend conscience qu’il a beaucoup reçu de Dieu, bénira le Donateur.
Béni soit Dieu… qui nous a bénis
Dans ce verset, l’auteur, l’apôtre Paul, utilise le mot « béni » dans deux sens.
Lorsqu’il dit que Dieu « nous a bénis », qu’Il nous a comblés de toutes sortes de bénédictions spirituelles… il veut dire que Dieu nous a gratuitement accordé Ses bienfaits en la personne et l’œuvre de Son Fils en notre faveur.
Mais lorsque nous, nous bénissons Dieu, il ne s’agit pas de Lui donner quelque chose qui Lui manque, car Il n’a besoin de rien.
Ici, « bénir Dieu » signifie : parler de Lui en bien, Le louer pour Ses attributs glorieux et pour Ses actions gracieuses envers nous en Christ.
Lorsque nous bénissons Dieu, nous disons que nous approuvons ce qu’Il est et ce qu’Il fait.
Le psalmiste nous le dit très clairement dans le Psaume 103 : « Du recueil de David. Je veux dire merci au Seigneur; de tout mon cœur, je veux remercier l’unique vrai Dieu. Oui, je veux remercier le Seigneur sans oublier un seul de ses bienfaits. C’est lui qui pardonne toutes mes fautes, guérit toutes mes maladies, m’arrache à la tombe, me comble de tendresse et de bonté. Il remplit ma vie de bonheur, il me donne une nouvelle jeunesse; je suis comme l’aigle qui prend son vol. » (Psaumes 103.1-5)
Nous remercions Dieu pour tout ce qu’Il est pour nous, pour tout ce qu’Il a fait pour nous et pour tout ce qu’Il promet de faire encore pour nous pendant l’éternité.
Nous bénissons Dieu en offrant un sacrifice de louanges : nous Le bénissons en Lui rendant joyeusement tout ce qu’Il nous a donné, parce que tout nous vient de Lui.
Nous Le bénissons par les fruits de lèvres qui rendent grâces à Son Nom !
Bénir Dieu c’est être capable de L’applaudir, être capable de reconnaître Sa perfection, Sa gentillesse, reconnaître que dans tout ce qu’Il est et dans tout ce qu’Il fait Il mérite notre louange.
Nous bénissons aussi Dieu lorsque nous ne négligeons pas de faire le bien et de partager, comme la Parole le dit : « Par Jésus, présentons sans cesse à Dieu notre louange comme sacrifice, c’est-à-dire l’offrande sortant de lèvres qui célèbrent son nom. N’oubliez pas de faire le bien et de vous entraider fraternellement, car ce sont de tels sacrifices qui plaisent à Dieu. »
(Hébreux 13.15-16).
Il est question « d’’offrande sortant de lèvres qui célèbrent son Nom ».
Il s’agit d’ouvrir la bouche pour réciter les merveilles de Dieu, pour réciter Ses attributs.
Lorsque la louange en assemblée est massive, puissante, spontanée, vivante, c’est le signe que l’Esprit est là, à l’œuvre.
Un chrétien rempli du Saint Esprit sera toujours débordant de reconnaissance et louera toujours le Seigneur, quelles que soient les circonstances.
Ce chrétien sait que Dieu prend plaisir à la louange.
Béni soit le Dieu et Père…
v.3 « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ. »
Le verset 3 marque l’introduction mais aussi la phrase principale de cette éloge, cette louange.
L’Évangile commence avec Dieu, pas avec nous. Ensuite, Dieu nous implique.
Le terme « Béni soit… » est riche de sens en ce qu’il met l’accent sur les mérites de Dieu.
Il s’agit d’être capable d’apprécier notre Dieu, L’honorer et Le louer.
Ensuite, le Dieu qui nous bénit en nous accordant le Salut est le Dieu qui est Père de notre Seigneur Jésus Christ.
L’apôtre Paul introduit Dieu comme étant le Père de notre Seigneur Jésus Christ.
L’expression nous interpelle :
- Avant la croix, Dieu était bien Celui qui sauvait, pardonnait, corrigeait Son peuple.
- Mais après la mort et la résurrection du Christ, et avec la venue du Saint Esprit, nous avons appris que Dieu est devenu notre Père.
Le mot « Père » a été expliqué et vécu par le Christ Lui-même, qui durant tout Son ministère terrestre c’est adresser à Dieu par ce mot.
Le Christ Jésus nous a appris à nous aussi nous adresser à Dieu comme étant notre Père, dans nos prières : « Priez donc ainsi : Notre Père… » (Matthieu 6.9)
Cela indique que le Christ Jésus est réellement le Fils de Dieu. Et que nous également quand nous croyons nous devenons enfants de Dieu, et aussi que nous avons tous un seul et même Père.
Nous pouvons donc nous approprier ces mots du verset 3 pour louer à notre tour.
Ce passage nous ramène au fait que nous avons été créés pour être des louangeurs.
Partout il y a de la louange : de la part des fans dans des concerts, de la part des supporters dans des matchs, des consommateurs louant leurs produits préférés…
Ce que nous aimons, nous savons en parler facilement.
C’est naturel de louer : c’est la réponse à ce qui nous touche et nous fait du bien.
Nous louons Dieu parce que nous Le connaissons, parce que nous L’apprécions, parce qu’Il est unique.
… de notre Seigneur Jésus Christ
Il y a quatre vérités dans l’expression « Notre Seigneur Jésus Christ », utilisée par l’apôtre Paul ici :
- Dans cette expression nous avons le pronom possessif « notre » : le Christ Jésus a une relation vivante et personnelle avec le croyant.
- Dans cette expression, la Seigneurie du Christ est réaffirmée : Il est « Seigneur », comme dit dans Actes 2.36 : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ». C’est une confession de foi primitive de l’Église !
- Dans cette expression nous avons aussi le Nom du S.eigneur : « Jésus », Il est le sauveur.
- Dans cette expression, nous avons enfin le titre royal de Jésus : Il est réellement le « Christ », le Messie attendu, Celui qui vient sauver et délivrer.
Pourquoi bénir Dieu ?
Pourquoi devons nous bénir Dieu ?
Il est digne d’être loué en raison de ce qu’Il est.
Mais comprenons d’abord qu’il est difficile de louer quelqu’un si on ne sait rien de lui.
Ce n’est qu’en étant dans la réalité de Dieu que l’on peut répondre avec une louange et une adoration à la hauteur de la qualité de notre Dieu !
Dans notre passage d’aujourd’hui, l’apôtre Paul déclare qu’il faut bénir Dieu, vanter Ses mérites parce qu’Il nous a bénis : nous avons reçu de Lui des bienfaits.
La louange c’est de la logique : c’est un retour logique en réponse aux dons que Dieu nous a accordés.
Lorsque Dieu agit au quotidien dans nos vies, et que nous en avons conscience, la louange devient pour nous automatiquement un style de vie.
Nous devons déjà apprendre à être reconnaissant pour toutes ces petites choses quotidiennes qui nous semblent dues ou banales, mais que Dieu nous assure chaque jour comme : le souffle de vie, la santé, le travail, un toit, l’eau courante, etc.
Et plus on louera Dieu pour les choses terre à terre, et plus on montera dans les hauteurs célestes, petit à petit.
Dieu doit être notre sujet d’étude toute notre vie, et l’objet de notre louange.
Dieu nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles en Christ
v.3 « Béni soit le Dieu […], qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ. »
Le « nous » inclue l’apôtre Paul, les destinataires de sa lettre mais aussi les croyants à travers les siècles, comme nous.
Il s’agit de « toutes sortes » de bénédictions. Il y en a tellement !
Mais elles sont toutes bonnes pour nous permettre de persévérer dans la foi.
Ces bénédictions sont d’ordre spirituelles, c’est à dire venant de l’Esprit de Dieu, ou appartenant à l’Esprit.
Nous recevons ces bénédictions en même temps que lorsque nous recevons l’Esprit de Jésus, au moment où nous croyons en Jésus, à la nouvelle naissance ! Ces bénédictions y sont intimement liées.
Le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont au cœur de ces biens suprêmes, au cœur de notre salut : « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! » (2 Corinthiens 13.13)
Dans l’Ancien testament, lorsque Dieu accordait Sa bénédiction à quelqu’un, la personne vivait une prospérité, une grâce. Il était secouru, délivré. Et quand Dieu bénit, Il bénit richement et accorde paix, protection et fécondité.
Dieu veut nous bénir de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans l’union avec le Christ Jésus dans les lieux célestes !
Mais Dieu n’accorde-t-Il que des bénédictions spirituelles et pas de dons matériels ?
Le Christ Jésus nous montre le chemin, comment nous devons considérer ces choses, en proclamant dans Matthieu 6 : « Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas au sujet de la nourriture et de la boisson dont vous avez besoin pour vivre, ou au sujet des vêtements dont vous avez besoin pour votre corps. La vie est plus importante que la nourriture et le corps plus important que les vêtements, n’est-ce pas ? Regardez les oiseaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas de récoltes dans des greniers, mais votre Père qui est au ciel les nourrit ! Ne valez-vous pas beaucoup plus que les oiseaux ? Qui d’entre vous parvient à prolonger un peu la durée de sa vie par le souci qu’il se fait ? « Et pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements ? Observez comment poussent les fleurs des champs : elles ne travaillent pas, elles ne se font pas de vêtements. Pourtant, je vous le dis, même Salomon, avec toute sa richesse, n’a pas eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs. Dieu habille ainsi l’herbe des champs qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu: alors ne vous habillera-t-il pas à bien plus forte raison vous-mêmes ? Comme votre confiance en lui est faible ! Ne vous inquiétez donc pas en disant : “Qu’allons-nous manger ? qu’allons-nous boire ? qu’allons-nous mettre pour nous habiller ?” Ce sont les païens qui recherchent sans arrêt tout cela. Mais votre Père qui est au ciel sait que vous en avez besoin. Préoccupez-vous d’abord du Royaume de Dieu et de la vie juste qu’il demande, et Dieu vous accordera aussi tout le reste.Ne vous inquiétez donc pas du lendemain: le lendemain se souciera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »(Matthieu 6.25-34)
Concernant les croyants engagés avec Lui, le Père sait ce dont ils ont besoin et leur fournit le nécessaire pour vivre.
Ne doutons jamais que Dieu sait bien prendre soin de Ses enfants, physiquement et matériellement.
L’apôtre Paul écrit dans le même sens : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins, selon sa magnifique richesse, par Jésus-Christ. » (Philippiens 4.19)
Même si le Père ne promet pas de nous bénir par toutes sortes de bénédictions matérielles et physiques, Il sait faire grâce, lorsque nous sommes dans la poursuite de l’avancée de Son Royaume.
L’Évangile c’est le Christ Jésus crucifié : comprenons que notre plus grand besoin est d’ordre spirituel.
Les biens terrestres sont temporaires. Ce sont les biens spirituels qui sont permanents et qui vaillent la peine de se décarcasser.
Les biens suprêmes, ce qui a de la valeur ce sont ces biens spirituelles qui sont donnés en Christ.
Ne nous laissons donc pas emporter par ces hérésies qui mettent l’accent sur la prospérité, les richesses, la santé perpétuelle, etc.
Dieu sait nous donner le nécessaire pour vivre, et nous guérir, mais Il n’a jamais promis de nous rendre riche et de nous éviter tout problème et toute maladie.
D’autre part, Ces bénédictions spirituelles ne concernent que les disciples qui sont unis avec le Christ Jésus.
On ne parle pas ici des grâces et bénédictions communes, providentielles que Dieu accordent à tous les humains.
Ces bénédictions d’ordre spirituel là sont pour tous ceux qui connaissent personnellement le Christ Jésus.
Le réformateur Jean Calvin a résumé ce passage de l’épître aux Éphésiens comme suit : « Quoiqu’il nous arrive, assurons-nous toujours que nous avons de bonnes raisons de louer notre Dieu, et que même si nous sommes pauvre et misérables dans ce monde, le bonheur du Ciel suffit à nous apaiser, à adoucir toutes nos afflictions et nos peines, et pour nous donner un tel contentement que nous pouvons néanmoins avoir la bouche ouverte pour bénir Dieu de S’être montrer si bon et si libéral envers nous, qu’Il nous a même adoptés comme Ses enfants, et de nous avoir montrer que l’héritage qui nous a été acheté par le sang de Son Fils unique est prêt pour nous et que nous ne pouvons pas le manquer, pourvu que nous allions à Lui avec une vraie et invincible constance dans la foi. »
Conclusion
Le fait que Dieu nous bénisse de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans le Christ, nous montre que le Christ est tout à fait suffisant pour répondre à nos besoins !
Prenons exemple sur le roi David qui bénit Dieu : « David bénit l’Éternel en présence de toute l’assemblée. David dit : Béni sois-tu, d’éternité en éternité, Éternel, Dieu de notre père Israël. » (1 Chroniques 29.10)
Prenons exemple sur le psalmiste : « Béni soit Dieu, qui n’a pas écarté ma prière, Ni sa bienveillance loin de moi ! » (Psaume 66.20)
Prenons exemple sur l’apôtre Pierre : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour une espérance vivante… » (1 Pierre 1.3)
Sachons utiliser cette formule : « Béni soit Dieu qui… »
Béni soit Dieu qui :
- a fait de moi Son enfant
- m’a pardonné mes péchés
- a fait de moi Son serviteur…
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