Prédication Culte du 6 août 2023 par le Pasteur Claude Missidimbazi
Texte : Esaie 1,1-9
«Prophétie d’Ésaïe, fils d’Amots, sur Juda et Jérusalem, au temps d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, d’Ézéchias, rois de Juda. Cieux, écoutez! Terre, prête l’oreille! Car l’Éternel parle. J’ai nourri et élevé des enfants, Mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur, Et l’âne la crèche de son maître: Israël ne connaît rien, Mon peuple n’a point d’intelligence. Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d’iniquités, A la race des méchants, aux enfants corrompus! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël. Ils se sont retirés en arrière… Quels châtiments nouveaux vous infliger, Quand vous multipliez vos révoltes? La tête entière est malade, Et tout le cœur est souffrant. De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état: Ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, Qui n’ont été ni pansées, ni bandées, Ni adoucies par l’huile. Votre pays est dévasté, Vos villes sont consumées par le feu, Des étrangers dévorent vos campagnes sous vos yeux, Ils ravagent et détruisent, comme des barbares. Et la fille de Sion est restée Comme une cabane dans une vigne, Comme une hutte dans un champ de concombres, Comme une ville épargnée. Si l’Éternel des armées Ne nous eût conservé un faible reste, Nous serions comme Sodome, Nous ressemblerions à Gomorrhe.»
Ésaïe 1:1-9
Introduction
Acquérir la connaissance et la compréhension de Dieu est une grâce.
Jésus lui-même lorsqu’il devait quitter cette terre a dit dans la prière sacerdotale
«Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.» Jean 17:3
Depuis qu’Il a créé le ciel et la terre, qu’Il s’est manifesté à son peuple, qu’il a envoyé Jésus, Dieu veut être connu, compris, fréquenté.
C’est ce qui explique notamment que lors de l’épisode où Adam et Ève ont péché et se sont cachés de Sa face, Il les a cherchés. Dieu veut notre présence ; Il veut que nous marchions avec Lui.
Ceux qui connaissent réellement Dieu agissent différemment des gens du monde. Ils ne sont pas dans la panique pendant les moments difficiles. Ils savent en effet que Dieu agit en son temps. Oui, Il agit toujours.
Ainsi, notre comportement au quotidien est toujours lié à la crainte que nous avons de Dieu.
Les fils d’Elie étaient des vauriens qui ne connaissaient point l’Eternel, comme nous le dit 1 Samuel 2,12w C’est justement parce qu’ils ne connaissaient pas Dieu qu’ils faisaient le mal.
Le prophète Esaïe décrit le besoin de connaître Dieu. Il nous explique ce que Dieu fait et ce qu’Il veut.
La vision qu’Esaïe reçoit de Dieu est là pour nous interpeller afin que nous connaissions Dieu réellement.
Le prophète n’est pas la pour prédire l’avenir mais pour parler de Dieu à son peuple.
«Cieux, écoutez! Terre, prête l’oreille! Car l’Éternel parle. J’ai éduqué et j’ai élevé des fils, Mais ils se sont révoltés contre moi.» Ésaïe 1:2
Connaître et comprendre Dieu
La vision d’Esaïe commence par la plainte de Dieu sur le fait que le peuple ne le connaît pas. C’est ce qu’il exprime dans le verset 3.
«Le bœuf connaît son possesseur, Et l’âne la crêche de ses maîtres; Israël ne connaît (rien), Mon peuple ne comprend pas.» Ésaïe 1:3
Les animaux familiers et dociles sont un ultime appel aux hommes dans leur révolte contre Dieu.
Le prophète s’adresse au peuple et le message est clair : Israël ne connaît pas Dieu. Le peuple de Dieu ne le comprend pas.
Les verbes connaître et comprendre reviennent souvent dans l’évangile d’Esaie. On peut en effet employer le terme évangile pour parler du livre d’Esaïe car il annonce une bonne nouvelle : Esaïe veut nous amener à connaître et comprendre Dieu.
Connaître n’est pas seulement une affaire de savoir. Il s’agit d’une expérience qui engage toute la vie.
Connaître veut dire « faire l’expérience de ».
Celui qui expérimente Dieu agit différemment des gens du monde. Car il a confiance en Dieu qui est le maître de l’histoire.
Connaître va au delà de la connaissance intellectuelle. Il ne s’agit pas d’accumuler des connaissances mais d’avoir des expériences avec Dieu.
- Il ne s’agit pas simplement de savoir que Dieu est fidèle mais il s’agit de vivre la fidélité de Dieu au quotidien
- Il ne s’agit pas seulement de savoir que Jésus est ressuscité mais de vivre cela dans notre quotidien.
Comprendre c’est discerner, faire le bon choix. C’est aller vers ce qui fait vivre et fuir ce qui conduit à la mort.
Le savoir, c’est vivre ; rejeter, c’est mourir.
Lorsqu’on obéit au Seigneur, c’est la vie. La vie éternelle, c’est de connaître le seul vrai Dieu.
Il ne s’agit pas seulement de venir à l’église, de connaître les 10 commandements et les promesses de Dieu. Il s’agit avant tout de vivre une expérience avec Dieu.
Pour connaître et comprendre Dieu, il faut d’abord l’écouter, puis lui obéir.
Le péché, une entrave à notre connaissance de Dieu
Parmi les choses qui nous empêchent de connaître Dieu, il y a le péché.
Dieu est saint ; pour qu’il marche avec nous nous devons d’abord recevoir son pardon. Tant que nous ne recevons pas son pardon, nous ne pouvons pas communier avec Lui.
Il décide de nous accorder son pardon pour que nous puissions être avec Lui.
Le Seigneur regarde nos péchés et nos lacunes ; Il a toujours raison et nous donne une véritable définition de ce qu’est le péché.
«Malheur à la nation pécheresse, Au peuple chargé de fautes, À la race des malfaiteurs, Aux fils corrompus! Ils ont abandonné l’Éternel, Ils ont méprisé le Saint d’Israël. Ils se sont retirés en arrière…» Ésaïe 1:4
Il nous faut être au clair concernant nos péchés.
En effet, le péché, c’est tout ce que nous faisons et que Dieu interdit. C’est Dieu qui définit par sa parole ce qu’est le péché.
Le péché c’est manquer la cible.
Le péché non seulement entraine la rupture de la relation avec Dieu, mais aussi nous détruit et nous sépare des autres.
Le péché entraine deux attitudes : abandonner le Seigneur et mépriser Dieu.
La nation a abandonné le Seigneur et l’a méprisé. Mépriser Dieu signifie ne pas le respecter et ne pas vouloir qu’Il règne sur nous.
Israël n’a pas voulu reconnaître ce qu’ils avaient fait contre Dieu.
Et nous alors ? Sommes nous conscients que puisque Dieu est vivant, il doit y avoir plus de communion, de partage ?
La Bible nous dit que Dieu est le même hier aujourd’hui et éternellement.
Esaïe a expérimenté la véracité de Dieu.
Se repentir et revenir à Dieu
Nos devons reconnaître devant le Seigneur notre entêtement, reconnaître que nous chérissons notre moi.
Lorsque nous reconnaissons tout cela, il ne nous reste qu’une seule chose à faire : nous repentir. Il est temps de revenir à Dieu.
Dieu n’a pas changé. Il est présent ici en France. Il ne se manifeste pas nécessairement de la même manière mais Il veut que nous soyons honnêtes et sincères avec Lui.
Nous devons prier que le Seigneur extirpe le mal de nos cœurs.
Ici et ailleurs, il est triste de constater que l’esprit du monde pénètre les assemblées chrétiennes. Alors que les chrétiens devraient influencer les autres, c’est plutôt le contraire qui se produit : les chrétiens sont influencés par les principes du monde et raisonnent comme ceux qui ne connaissent pas Dieu.
Nous devons être vigilants vis-à-vis des influences du monde et aspirer à expérimenter Dieu et son surnaturel, même si tout semble contraire à la foi chrétienne.
Pour comprendre Dieu, il faut avoir un cœur sensible. Lorsque Dieu a choisi Israël, il les a arrachés d’Égypte. Pourtant le cœur du peuple s’est endurci. Ils sont morts dans le désert à cause de l’endurcissement de leur cœur.
«Il dit alors: Va, et dis à ce peuple: Vous entendrez, et vous ne comprendrez point; Vous verrez, et vous ne saisirez point. Rends insensible le cœur de ce peuple, Endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, Pour qu’il ne voie point de ses yeux, n’entende point de ses oreilles, Ne comprenne point de son cœur, Ne se convertisse point et ne soit point guéri. Ésaïe 6:9-10
Prenons garde à ne pas devenir insensible. Dieu seul peut nous donner la grâce de nous convertir. Ce qui nous empêche d’avancer, c’est le péché que nous tolérons dans nos vies.
Des exemples à suivre
Le Messie est à l’opposé du peuple. L’Esprit de Dieu habite en Lui.
«Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, Et le rejeton de ses racines fructifiera. L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et d’intelligence Esprit de conseil et de vaillance, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.» Ésaïe 11:1-2
Lorsque nous aussi avons l’Esprit de Dieu, nous comprenons Dieu et pouvons rester calme en toute circonstance.
«Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël: C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C’est dans le calme et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu!» Ésaïe 30:15
L’exemple du roi Ezéchias nous enseigne également. Alors que tous les peuples alentour craignaient le roi d’Assyrie, lui a décidé de s’en remettre totalement à Dieu.
«Maintenant, Éternel, notre Dieu, délivre-nous de la main de Sanchérib, et que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul es l’Éternel!» Ésaïe 37:20
Ezéchias sait que lorsque Dieu exaucera sa prière, ce sera une démonstration de Sa gloire. Les peuples sauront que c’est Lui le seul véritable Dieu.
Conclusion
Tout au long de la vision d’Esaïe, c’est un appel à savoir, comprendre et expérimenter Dieu.
Prions donc comme Esaïe
«Le Seigneur, l’Éternel m’a donné Le langage des disciples, Pour que je sache soutenir Par la parole celui qui est fatigué; Il éveille, chaque matin, Il éveille mon oreille, Pour que j’écoute À la manière des disciples. Le Seigneur, l’Éternel m’a ouvert l’oreille, Et moi, je ne me suis pas rebellé, Je ne me suis pas retiré en arrière.» Ésaïe 50:4-5
Le livre d’Esaie décrit le besoin de connaître Dieu, ce qu’il fait et ce qu’il veut.
Rejeter, c’est mourir. Connaître, c’est vivre.
«Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.» Jean 17:3
Révéler Dieu, cela a été le ministère de Jésus, et celui également des apôtres.
C’est là le message des prophètes : révéler Dieu, nous enseigner qu’il nous cherche.
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