Prédication culte du 12 Mars 2023 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Car je n’ai pas honte de la bonne nouvelle ; elle est en effet puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d’abord, mais aussi du Grec. Car en elle la justice de Dieu se révèle, en vertu de la foi et pour la foi, ainsi qu’il est écrit : Celui qui est juste en vertu de la foi vivra. »
Romains 1:16-17
Introduction
L’Évangile concerne tout le monde, touche et s’adresse à tous. Nous voulons partager ici les raisons pour lesquelles nous ne pouvons qu’être fier de l’Évangile. Le message de l’Évangile est grand, et Celui qui nous appelle à parler de Lui est grand !
La gloire de Dieu se place bien au-dessus des glorioles de ce monde, des beautés, des richesses et des possessions passagères de cette terre. Dans notre passage, l’apôtre Paul affirme : « je n’ai pas honte de l’Évangile ».
Parce que pour les non-sauvés, le langage de La Croix est une folie : un Messie crucifié est une absurdité. Mais pour ceux qui sont en train d’être sauvés, pour nous, l’Évangile est :
- Puissance de Dieu
- Puissance visant et assurant le Salut
Une définition de ce qu’est l’Évangile
L’apôtre Paul est très fière de l’Évangile, car ce n’est pas une simple information : Il est un force de Dieu, une Parole qui réalise le salut dans le cœur. Les deux versets de notre passage présente le thème général de l’épître de Paul aux Romains. En lisant c’est versets, et en priant, le grand réformateur Luther a été convaincu de cette grande vérité qu’était la justification par la foi seule !
« Je n’ai pas honte de l’Évangile », « Je ne rougie pas de l’Évangile » : c’est par cette formule inattendue que l’apôtre introduit et résume le corps de sa lettre.
Il introduit ainsi le développement grandiose qui va du chapitre 1.18 jusqu’au chapitre 15.13. La Croix était l’unique orgueil de l’apôtre Paul. Il n’est pas seulement fier d’annoncer l’Évangile, mais il est fier de l’Évangile Lui-même.
Quel est donc cet Évangile qui devrait faire la fierté de tous les croyants ? Selon le contexte immédiat, l’Évangile est d’abord une personne.
Au début du chapitre, nous lisons : « […] Cette bonne nouvelle, Dieu l’avait promise par ses prophètes dans les Ecritures saintes ; elle concerne son Fils, issu de la descendance de David selon la chair, institué Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, du fait de sa résurrection d’entre les morts, Jésus-Christ, notre Seigneur… »(Romains 1.2-4)
Tout l’Évangile tourne autour de Jésus : Jésus Christ est la bonne nouvelle de Dieu. L’Évangile est avant tout le message qui concerne le Christ Jésus, Fils de Dieu.
Ailleurs, l’apôtre Pierre même rappelle ces vérités au païen Corneille : « Ensuite, Dieu a oint Jésus de Nazareth en répandant sur lui la puissance du Saint-Esprit. Celui-ci a parcouru le pays en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient tombés sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. » (Actes 10.38)
Le Messie tant attendu, annoncé par les prophètes, est venu : là où le Christ Jésus est prêché, annoncé, expliqué, l’Évangile est là.
Le Christ Jésus est le cœur, la base le contenu même de l’Évangile.
- L’Évangile est ensuite « la puissance de Dieu pour le Salut de quiconque croit »
Paul en parlant de la Bonne Nouvelle, affirme : « elle est en effet puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif d’abord, mais aussi du Grec. » C’est une vérité dont on peut être fier.
Nous sommes fiers de ce que l’Évangile est une bonne nouvelle
Une des raisons pour lesquels nous sommes fiers de l’Évangile est la signification même du mot, « Évangile » (« euaggelion » en langue grec à l’origine). Dans la langue grec ´euaggelion’ est synonyme d’événement et signifie « bonne nouvelle, heureux et bienfaisant message ».
Le terme était utilisé pour proclamer une victoire ou annoncer l’avènement au trône d’un empereur. Il est appliqué ensuite par les chrétiens au Salut annoncé par le Christ Jésus, et réalisé dans Sa passion et Sa résurrection.
Ce même mot est emprunté au livre d’Esaïe dans la Septante (en grec) : « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds du messager de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! Du messager de très bonnes nouvelles, qui publie le salut ! Qui dit à Sion : ton Dieu règne ! » (Esaïe 52.7)
« L’heureuse nouvelle, de très bonnes nouvelles », la joyeuse annonce du Règne de Dieu était aussi le thème fondamental de la prédication du Christ Jésus !
Ce Règne de Dieu apporte le Salut à toutes les nations de la terre : « L’Éternel découvre le bras de sa sainteté aux yeux de toutes les nations; Et toutes les extrémités de la terre verront Le salut de notre Dieu. » (Esaïe 52.10)
La conjoncture mondiale suscite actuellement de nombreuses craintes. Mais l’Église a une très bonne nouvelle : c’est une bonne nouvelle de savoir que tout homme en croyant peut être sauvé !
Que le Seigneur donne à tous ceux qui écoutent cette Bonne Nouvelle d’être convertis pour être à leur tour des annonciateurs de la Bonne Nouvelle concernant Jésus Christ !
Le disciple du Christ Jésus proclame ainsi une joyeuse nouvelle, l’événement des événements, face à ceux qui sont brisés, assommés par les circonstances de la vie.
Nous sommes fiers de ce que l’Évangile parle de Salut
L’Évangile parle de Salut et Il est pour le Salut.
Ce message libère du péché, du mal, de la mort et instaure de nouveaux rapports entre les humains et Dieu. Mais qu’est-ce que le Salut ? Être sauvé c’est passer de la mort à la vie, par l’action puissante de Dieu. C’est une réalité palpable.
L’apôtre Paul explique, dans les premiers chapitres de l’épître aux Éphésiens, comment ils ne méritaient rien d’autre que la colère de Dieu, mais aussi comment ils pouvaient désormais devenir des trophées de Sa grâce divine :
- « Quant à vous, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés… » (Éphésiens 2.1)
- « Mais Dieu est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts à cause de nos fautes, Il nous a donné la vie avec le Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés)… »(Éphésiens 2.4-5)
L’Évangile nous rend fier parce qu’Il parle de ce Salut si grand, si puissant : ce don que Dieu fait aux hommes !
Les rachetés chanteront : « Le Salut est à notre Dieu qui siège sur le trône, et à l’Agneau. » (Apocalypse 6.10)
Le Salut appartient à Dieu. C’est Dieu qui est le sujet de l’acte de Salut. Il est la seule source ultime de notre Salut. Le mot « sauver » implique toujours une libération, une guérison, une délivrance de tout ce qui fait souffrir, afflige ou menace !
Être sauvé c’est vivre pleinement et vivre toujours.
Vivre pleinement c’est vivre dans la liberté et dans l’amour. C’est pouvoir réaliser ses désirs les plus profonds :
- pour l’homme qui se noie, c’est être ramené sur terre ferme, être réchauffé et rendu à la vie
- pour le malade, c’est la guérison, recouvrer la bonne santé
- pour le prisonnier, c’est la liberté, la qualité de vie auprès des siens.
« Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4.12)
Ce Nom est celui du Christ Jésus, Celui qui sauve. Dieu donne au pécheur repentant le plein Salut !
Et ce Salut est garantie, car l’Évangile est l’unique voie qui apporte aux hommes un Salut qui ne vient pas d’autres hommes mais de Dieu. Ce moyen de Salut vient de Dieu Lui-même, c’est une garantie : c’est un Salut parfait qui dure éternellement.
« En effet, puisque le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, c’est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. » (1 Corinthiens 1.21)
Nous sommes fiers de ce que l’Évangile est puissance de Dieu
Prêcher l’Évangile, c’est prêcher le Christ Jésus crucifié. A l’époque un Messie mort de manière infâme ? Ça aurait pu être un sujet de honte !
C’est une folie, d’habitude l’humain court après les héros puissants, les conquérants victorieux et superbes. L’Évangile n’est pas une lettre morte, une simple théorie. Il ne se compose pas de phrases sans vie à la façon de la philosophie païenne.
L’Évangile c’est une Parole vivante et créatrice : c’est un instrument très efficace pour nous sauver !
Là où l’Évangile passe, tout est bouleversé. L’Évangile est puissance, du grec ‘dunamis’.
Ce n’est pas une chose statique, passive mais une force active. C’est le dynamisme de Dieu, Sa force en action, Sa capacité à changer les choses. C’est un germe, un levain !
Quand l’Évangile pénètre en nous, on ne perd pas sa personnalité mais on est transformé de l’intérieur.
La puissance n’est pas en nous en tant que telle : la puissance c’est l’Évangile. Quelque soit notre force, parler du Christ est ce qui va bouleverser les choses, va toucher les vies et provoquer des miracles.
Croyons que lorsque nous annonçons l’Évangile, l’Esprit du Christ est là pour L’appliquer dans le cœur de ceux qui reçoivent le message. C’est une force agissante, transformante, et efficace dans la vie des humains et des communautés. Elle produit le Salut.
L’apôtre Paul insiste ainsi : « Car notre Évangile ne s’est pas présenté à vous en parole seulement, mais en puissance, dans l’action de l’Esprit Saint, en surabondance. »(1 Thessaloniciens 1.5)
Demandons nous ce que l’Évangile a fait concrètement dans notre vie.
Nous sommes fiers de ce que le monde entier a besoin de l’Évangile
Le monde religieux d’abord, toutes les religions ont besoin de l’Évangile. Ceux qui ne croient en aucun dieu ou sont athées aussi ont besoin de l’Évangile.
L’annonce de l’Évangile s’accompagne de la révélation de la justice de Dieu : « La justice de Dieu s’y est révélée de foi en foi » (v.17)
Dieu a révélé Sa justice, ce qui était caché est devenu maintenant visible, acceptable, prêché, proclamé et cru.
Les hommes sont souvent si facilement satisfait de leur propre justice, alors que nous étions sous la colère de Dieu, incapable de satisfaire à Ses exigences.
Mais quand Dieu a révélé Sa justice, Il a offert Lui-même de nous déclarer juste moyennant la foi.
Il a fait le nécessaire pour que le pécheur soit réconcilié avec Dieu, et que Dieu soit réconcilié avec le pécheur. Il a pris les choses en main pour nous attirer à Lui : Il a envoyé le Christ Jésus, Son propre Fils, Son Messie, Juste, comme seul médiateur !
A celui qui met sa confiance en Jésus Christ, Dieu donne Sa justice, la justice du Christ.
Dieu ne nous condamne plus grâce au Christ Jésus ! La justification par la foi nous donne un statut en tant qu’enfant de Dieu.
Il faut ensuite marcher dans la sanctification. Cependant, nous ne nous présentons pas devant Dieu avec nos œuvres, notre bonne conduite, mais via le Christ Jésus qui a porté nos péchés, et pris sur Lui le jugement qui devait tomber sur nous.
Nous sommes fiers de ce que l’Évangile est reçu par la foi seule
Il nous faut nous approprier tous ce que la Bible nous dit du Christ Jésus : nous devons le croire. La vie spirituelle se vit lorsque la doctrine, puis la foi et ensuite l’expérience s’alignent.
Conclusion
Faisons attention : si nous ne connaissons pas le vrai Évangile nous serons incapables de Le distinguer du faux.
Nous ne devons pas avoir honte de l’Évangile. Bien au contraire, nous avons beaucoup de raisons d’en être fiers et de Le partager partout, car l’Évangile offre le Salut, à la condition de la foi.
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