Prédication Culte du 28 août 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. Il n’était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière. Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean lui a rendu témoignage, et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. »
(Jean 1.1-18)
Introduction
La majorité des commentateurs de la Bible reconnaissent dans le prologue de l’Évangile selon Jean un hymne chrétien primitif qui a été adapté pour servir d’ouverture au quatrième évangile.
Ce prologue nous fait connaître le Christ Jésus dans un langage poétique.
Cette « hymne au Logos (La Parole)» nous invite à diriger nos regards vers le Fils unique de Dieu, plein de grâce et de vérité, qui est l’accomplissement parfait des promesses de l’Alliance.
Il y a de grandes paroles, des discours historiques, des écrits qui passent de génération en génération.
Mais il n’y a jamais eu dans l’histoire des hommes une parole aussi puissante que celle-ci : « La Parole est devenue chair ».
Rien ne surpasse cette affirmation !
Celui qui est la Parole, sous-entendu Jésus Christ, sans cesser d’être le Logos, sans cesser d’être D.ieu est devenu un être humain !
Celui qui existait de toute éternité est entré dans le temps et dans l’histoire humaine !
A ceux qui croient en Son Nom, Il donne le droit, l’autorité, le pouvoir de devenir enfants de Dieu, de jouir des biens spirituels et de connaître Dieu Le Père.
La Parole est devenue chair, au point où l’auteur affirme avec sa communauté : « Nous avons contemplé Sa gloire ».
Pour rappel, nous avons vu les fois précédentes , que le Christ Jésus est :
- La Parole de Dieu (Logos) préexistant à la Création, tourné vers Dieu, Dieu Lui-même ;
- Le Christ Jésus n’a pas été créé, Il existait hors du temps, de toute éternité , Il est et a toujours été Dieu ;
- Tout advint par le Christ, précédant la Création, Il en est le maître d’œuvre puisque tout fut par Lui ;
- Le Christ vit depuis les origines une relation unique avec les hommes : tout ce qui vit, tout ce qui est tient l’être de Lui ;
- Le Christ Jésus est la lumière du monde qui brille dans les ténèbres. Les ténèbres ne L’ont pas arrêté, car la Lumière triomphe toujours !
La Parole a été faite chair
v.14 « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité […] »
Le verset 14 est la clef de tout. Il nous parle du Christ Jésus : la Parole est devenue une vraie personne humaine.
« Parole » est la traduction du mot grec Logos, qui signifie : raison, langage, verbe, parole.
Ce terme était utilisé par des philosophes grecs de l’époque, impliquant que l’univers était régi, dominé par un principe, un être supérieur, une divinité.
L’auteur ici utilise ce terme, connu de tous en son temps, non pour désigner une sagesse philosophique à laquelle les esprits profonds ont accès, ou une divinité quelconque, mais pour parler de la Parole de Dieu. Car pour les auteurs bibliques, le sens de l’univers se trouve en Dieu.
Le Logos, sous-entendu Jésus Christ est la Parole de Dieu, Il est Dieu.
Cette Parole S’est faite chair : c’est à dire personne humaine historique.
Quelqu’un a dit : « Cela veut dire que Dieu, qui est le Dieu qui Se révèle, a pris la forme de l’homme. Qu’Il ne l’a pas seulement porté comme un déguisement, mais qu’Il lui est devenu identique, afin que ceux qui sont nés de Dieu voient la gloire du Père dans les miracles massifs de Jésus, et dans Son obéissance jusqu’à La Croix. »
Dans les actions, les enseignements de Jésus Christ, dans Sa mort et Sa résurrection, je découvre qui est Dieu et qui je suis.
Le Christ Jésus ne Se contente pas de me faire percevoir Dieu, Il me met en relation avec Lui, me transforme, et fait de moi une nouvelle créature.
L’incarnation
La doctrine de l’incarnation (c’est à dire Dieu devenu un homme) est d’une importance capitale pour nous.
La Parole de Dieu, la personne du Christ, préexistante avant le commencement du monde, à un moment historique, a assumé une nature humaine.
« Jésus grandissait, il progressait en sagesse et se rendait agréable à Dieu et aux hommes. » (Luc 2.52)
Le Christ avait un corps humain, Il a été soumis aux mêmes lois de la croissance que tous les humains (Luc 2.52).
Il avait un être intérieur, une psychologie humaine, Il a été soumis aux mêmes lois de perception, de mémoire, de logique.
Il observait, apprenait, se souvenait, discutait avec les docteurs religieux de Son temps… Il progressait en sagesse (Luc 2.52)
Dans son humanité, le Christ Jésus a connu toutes les vicissitudes de la vie : les peines, les joies, les souffrances, le rejet, les échecs, les victoires…
Le Christ Jésus a connu le feu des épreuves, des douleurs, Il a souffert. Il peut donc nous comprendre : Il est devenu notre modèle afin que nous traversions ces experiences en suivant Son modèle.
En devenant un être humain, le Christ est entré dans notre fragilité.
Pourquoi Dieu est devenu homme ?
La Bible nous donne plusieurs raisons pour lesquelles Dieu est devenu homme.
Le Christ Jésus est venu en tant qu’être humain :
- Pour confirmer les promesses de Dieu
— « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la souveraineté (reposera) sur son épaule; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. » (Ésaïe 9:5)
— « C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe ; Voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. » (Ésaïe 7.14)
— « Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, et dont les activités remontent aux temps anciens, aux jours de l’éternité. » (Michée 5.1)
- Pour révéler le Père
— « Personne n’a jamais vu Dieu; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. » (Jean 1.18)
— « Celui qui m’a vu a vu le Père […] » (Jean 14.9)
- Pour enlever le péché
— « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup. » (Marc 10.45)
- Pour détruire les œuvres du diable
— « Or, vous le savez, lui (le Seigneur) est apparu pour ôter les péchés; et il n’y a pas de péché en lui. […] Celui qui commet le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu est apparu, afin de détruire les œuvres du diable. » (1 Jean 3:5, 8)
C’est là le but de l’incarnation, que Dieu demeure avec Son peuple.
Le Fils de Dieu est venu demeurer avec nous pour partager nos expériences.
Le Christ a non seulement choisi de naître, mais Il a choisi de naître dans des conditions modestes : né dans une étable, migrant en Égypte dans Son enfance, fuyant pour protéger Sa vie, vivant ensuite dans un petit village de Galilée (Matthieu 2.13-23), n’ayant pas d’endroit à Lui pour reposer Sa tête (Matthieu 8.20), n’ayant pas assez d’argent pour payer l’impôt du Temple (Matthieu 17.24-27)…
C’est bouleversant de réaliser que le Christ
On peut contempler dans les évangiles Le Fils de Dieu allant ça et là, en Palestine, faisant du bien aux gens, dans un nouveau réseau de relations avec Sa propre famille naturelle, avec Ses disciples, les scribes, les pharisiens, les saducéens, les soldats occupants, les pauvres, les lépreux, les prostituées…
Il a fait l’expérience de la misère, de la brutalité des soldats. Il a entendu des paroles grossières, des blasphèmes et des cris de désespoir.
Il n’a vécu ni dans un sublime détachement, ni dans un isolement ascétique mais avec comme, pareil à tous les hommes.
Bousculé, affairé, fatigué, harassé, molesté, le Christ Jésus est apparu en homme sur la terre.
Le Christ, riche au dessus de toute mesure, a quitté Sa demeure pour habiter aux milieux des marginaux, des misérables, des épaves morales de ce monde… déterminé qu’Il était à nous vêtir, à nous nourrir, à nous racheter du péché, à nous sauver.
Il s’est revêtu de la fragilité humaine pour vivre parmi ceux dont le cœur est impur et les mains sales.
Nous avons contemplé la gloire du Fils unique venu du Père
v.14 « […] et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. »
Voir la gloire de Dieu c’est vivre Sa Parole comme Elle est prononcée par Lui, c’est voir la main de Dieu se manifester de manière palpable, c’est expérimenter la réalité de la vie de Dieu.
Ici l’auteur ne parle pas en métaphore, il a réellement expérimenté la puissance de vie du Christ. Il ne s’agit pas d’une rêverie spirituelle.
Ce que Jésus dit, qu’Il promet, Il le fait, c’est une réalité. La bonne nouvelle du Christ c’est une puissance de vie.
Nous aussi au quotidien, nous devrions voir la gloire du Christ au sein de nos vies, à chaque fois que :
- Nous péchons et que nous allons vers Lui, et que nous recevons Son pardon
- Nous sommes malades et que nous nous tournons vers Lui, et qu’Il nous guérit
- Nous sommes pas bien dans notre peau, dans notre tête, et qu’Il éloigne loin de nous les pensées sombres
- Nous L’invoquons pour qu’Il nous donne la paix, et qu’Il le fait
- Il sauve une âme qui passe des ténèbres à Sa Lumière
L’homme ne peut vraiment connaître et atteindre Dieu qu’en Jésus Christ.
Nous avons vu Sa gloire :
- Gloire comme la Parole de Dieu devenue chair parmi les hommes
- Gloire comme celle du Fils unique venu du Père
- Gloire parce que le Christ Jésus est Celui qui donne grâce et vérité
- Gloire parce qu’Il est le donateur de multiples bénédictions
- Gloire parce qu’Il est le révélateur du Père.
Le Christ est le révélateur du Père (l’exégèse, celui qui interprète le Père pour nous).
Le Christ Jésus ne pouvait être jadis qu’à un endroit à la fois, mais Il est mort, Il est ressuscité, Il est monté au Ciel et Il a répandu Son Esprit Saint.
L’Esprit du Christ vivant dans notre cœur nous donne la conviction que nous sommes enfants de Dieu, que le Christ demeure au dedans de nous, qu’Il vit avec nous : du matin au soir, nous sommes entourés du Tabernacle, le Temple de Dieu qui est le Christ Jésus !
Il est le véritable lieu de rencontre avec le Père : en Lui nous sommes accueillis par le Père , en Lui nous sommes sanctifiés, en Lui nous sommes justifiés, en Lui nous adorons le Père.
Le Christ Jésus est supérieur au plus grand prophètes, plus grand que Moïse et plus grand que Jean Le Baptiseur que Lui même a décrit ainsi : « Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. » (Luc 7.28)
Jean Le Baptiseur a préparé le chemin au Christ. Il Lui a rendu témoignage, en s’écriant : « C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi. » (Jean 1.15)
Le Christ Jésus est supérieur à nous Ses disciples car nous dépendons de Lui : c’est de Sa plénitude que nous sommes nous mêmes bénis.
Le Christ Jésus est la source « inépuisable » des grâces de Dieu : « Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce […] » (Jean 1.16).
Tous les croyants ont reçu, de l’abondance de la grâce et de vérité qui est dans le
Christ, le don du Salut.
Les grâces données aux chrétiens découlent de la surabondance de la grâce fondamentale dans le Christ.
Enfin, l’auteur affirme que le Christ Jésus a la supériorité sur Moïse : « […] car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » (Jean 1.17)
« Nul n’a jamais vu Dieu ; Mais le Fils unique, qui est Dieu, qui est dans le sein du Père, qui demeure auprès du Père, L’a fait connaître. » (Jean 1.18)
Le Christ a expliqué le Père. Lorsque nous fréquentons le Christ Jésus via les Saintes Écritures, Il nous explique qui est l’Éternel.
Conclusion
Croire pour vivre tel est le but de l’évangéliste Jean en écrivant son livre : « Mais ceci est écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. » (Jean 20.31)
Qu’est-ce que nous devons croire ?
Nous devons croire que :
- Le Christ Jésus est Dieu
- Le Christ Jésus est le Fils unique de Dieu
- Le Christ Jésus est la vie éternelle
- Le Christ Jésus est Celui qui révèle le Père et en dehors de Lui il n’y a pas de Salut
Nous devons accepter cette place unique qu’a le Christ Jésus.
Le Christ Jésus dit Lui même : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17.3)
Connaître ce n’est pas emmagasiner des faits, des données… Mais c’est comprendre, croire et vivre :
- La connaissance biblique passe par la connaissance des doctrines de Dieu ;
- Ensuite il faut croire que ce que Dieu dit est une réalité ;
- La Parole est devenue un être de chair ! Que le Christ puisse être réel pour chacun d’entre nous, et que nous puissions expérimenter cette vie avec Lui. Aimons Sa présence, jouissons de Sa compagnie.
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