Predication Culte du 10 Avril 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi
Introduction
Pour permettre la rencontre entre un Dieu saint et terrifiant, et Ses sujets entachés de péché, le Seigneur exige que Son peuple vienne à Sa rencontre avec un sacrifice.
Le sacrifice n’est pas fondamentalement un don fait à Dieu, mais le moyen de venir à Lui, d’avoir une communion avec Lui et même de demeurer en Lui.
Ces sacrifices que nous lisons dans le Premier Testament anticipent la réalité qui est le Christ. Les offrandes et les sacrifices satisfont Dieu parce qu’ils « typifient » des aspects du Christ. C’est là l’ombre, mais le Christ Jésus est la réalité !
Aucun livre du Pentateuque n’est plus chargé de signification concernant la personne et l’œuvre du Christ que le Lévitique. Pour comprendre l’épître aux Hébreux dans le Nouveau Testament, il faut absolument maîtriser ce livre.
En écoutant la Parole de Dieu dans les Saintes Écritures, c’est le Christ Jésus Lui même que les chrétiens accueillent : Il est la clef des Écritures.
Précédemment nous avons vu que le Tabernacle a été construit sur l’ordre de Dieu, Dieu ayant décidé de venir habiter au milieu de Son peuple. Dieu S’adresse à Son peuple à partir de ce sanctuaire. Il leur communique des instructions afin que les Hébreux marchent selon Ses lois et Le glorifie.
Dieu qui était auparavant un inconnu pour beaucoup a choisi Israël, en a fait Son peuple, pour que ce dernier soit comme une lumière pour les autres nations, en étant distinct des païens.
Nous lisons donc ici les instructions de Dieu pour que le peuple de Dieu s’approche de Lui à la manière que Dieu veut.
Pour nous ces choses sont bien sûr caduques : le Christ est venu et a accompli, parachevé la Loi de Dieu.
Mais il y a des choses que nous pouvons méditer pour mieux comprendre la révélation de Dieu qui culmine dans la venue de Son Christ.
De quoi s’agit-il ?
Concernant les moyens pour s’approcher de Lui, Dieu continue à donner des instructions à Son peuple : v.1-2 « Le Seigneur dit à Moïse de communiquer aux Israélites les prescriptions suivantes : Quand un homme a péché par mégarde en commettant un acte interdit par un commandement du Seigneur, il faut procéder comme ceci:… »Il est question ici du sacrifice pour le péché, le sacrifice pour obtenir le pardon de Dieu, appelé aussi sacrifice de purification.
Il a été institué pour :
- Mettre fin à la séparation entre Dieu et l’homme, séparation créée par le péché,
- Restaurer les humains dans la jouissance des bienfaits de l’Alliance de grâce et de salut, accordée par Dieu.
Il a pour but d’enlever au pêcheur sa culpabilité, de le laver de ses fautes commises par erreurs, toutes les fautes dans lesquelles il a pu tomber durant un certain temps, qu’il n’a pas remarquées et qui sont demeurer sans expirations.
Le sacrifice pour le péché est accompagné toujours d’une confession : « L’homme qui est responsable d’une faute du genre de celles qui viennent d’être décrites doit confesser en quoi il a péché. » (Lévitique 5.5)
Ce sacrifice pour obtenir le pardon est donc destiné à rétablir entre Dieu et l’homme la bonne harmonie troublée par erreur.
« Quand un homme a péché par mégarde (par erreur) »
Par erreur, c’est d’abord « sans le savoir ». Par erreur, c’est aussi « sans le vouloir ». Il n’est pas question ici de pécher par préméditation, ou dans un esprit de rébellion.
Il s’agit ici d’un fidèle qui ne connaît pas le commandement de Dieu et pèche contre Dieu, quelqu’un qui n’a pas conscience d’avoir transgressé la Loi, qui l’a fait involontairement, par ignorance, par inadvertance, par défaut d’attention, sans y prendre garde.Les péchés commis sciemment ne peuvent pas entrer dans ce cadre.
Quand le roi David commet l’adultère avec Bethsabée et va jusqu’au meurtre de son mari Urie, il en était bien conscient, il savait que c’était mal parce qu’il connaissait le commandement de Dieu. Il confesse ainsi dans le Psaume 51 : « J’ai péché contre toi, contre toi seul, j’ai fait ce qui est mal à tes yeux. »
Pécher c’est aller à l’encontre de la volonté révélée de Dieu dans les Écritures. Chaque péché est toujours d’abord contre Dieu, car c’est Lui qui donne le cadre de comment vivre avec Lui.
Ce sacrifice d’expiation est donc pour demander à Dieu qu’Il nous accorde Son pardon.
A quel moment offrir un tel sacrifice ? C’est au moment où celui qui a péché est emmené à le reconnaître via la loi de Dieu, ou une tierce personne qui le prévient : « Ce que tu as fait est mal aux yeux de Dieu ».
C’est alors que le pécheur va vers le Seigneur, dans son âme et conscience pour Lui demander pardon.
Il s’agit d’une faute commise à l’encontre d’une interdiction : « Quand un homme a péché par mégardeen commettant un acte interdit par un commandement du Seigneur ».
Ce qu’il y a de particulier avec la description de ce sacrifice pour obtenir le pardon, c’est que nous pouvons comprendre que chaque péché nous souille, mais que cette souillure est aussi contre le Tabernacle et entache même la communauté de Dieu.
Rappelons nous que le Tabernacle était là pour signifier aux autres peuples que Dieu est parmi Son peuple. Chacun devait respecter les prescriptions du Seigneur pour respecter Sa présence sainte.
Selon le statut de l’offrant, il y’avait un rituel de sacrifice particulier.
Sacrifice du grand prêtre
v.3-12 « Si c’est le grand-prêtre qui pèche et transmet sa culpabilité à tout le peuple, il doit offrir en sacrifice au Seigneur un taureau sans défaut pour obtenir le pardon des péchés. Il conduit le taureau au sanctuaire, à l’entrée de la tente de la rencontre; il pose la main sur la tête de l’animal et l’égorge là, devant le Seigneur. Il prend de son sang et l’emporte dans la tente; il trempe un doigt dans le sang et fait sept aspersions, devant le Seigneur, contre le côté visible du rideau du sanctuaire. Il met également du sang sur les angles relevés de l’autel où l’on brûle le parfum, dans le sanctuaire; puis il va verser le reste du sang à la base de l’autel des sacrifices qui se dresse à l’entrée de la tente. Il prélève toutes les parties grasses de l’animal, à savoir toute la graisse qui recouvre les entrailles, les deux rognons avec la graisse qui y adhère ainsi qu’aux flancs, et le lobe du foie qu’il détache en même temps que les rognons – ce sont les mêmes parties que celles prélevées sur un animal offert en sacrifice de communion. Le grand-prêtre les brûle sur l’autel des sacrifices. Ensuite il fait porter tout ce qui reste de l’animal, peau, viande, tête, pattes, entrailles avec leur contenu, dans un endroit pur hors du camp, là où sont déposées les cendres grasses de l’autel, et on le jette sur un feu de bois. C’est là même, sur le tas de cendres grasses, qu’il doit être brûlé. »
Il s’agit ici du sacrifice concernant le grand prêtre qui était seul oint par Dieu pour entrer dans le lieu Saint et offrir ce sacrifice.
Retenons que l’on ne peut pas entrer dans le lieu Saint de Dieu, sans y avoir été appelé, autorisé par Dieu Lui-même.
Le sang de sacrifice du grand prêtre est porté à l’intérieur du Tabernacle, ce qui marque une différence notable avec le sacrifice pour le pardon des autres fidèles. De plus tous les restes de la victime sacrifiée devaient être emportés hors du camps.
Il nous faut retenir que le grand prêtre dans ce système est le médiateur entre Dieu et les hommes. De même qu’il représente tout le peuple quand il pénètre dans la présence de Dieu, de même quand il pèche, il rend tout le peuple coupable.
Le Christ Jésus est entré dans la gloire et y a amené tout Son peuple, ceux qu’Il a sauvés.
Sacrifice de toute la communauté de Dieu
Il est ensuite question de toute la communauté.
v.13-21 « Si c’est la communauté d’Israël tout entière qui pèche par mégarde en commettant un acte interdit par un commandement du Seigneur, les Israélites se rendent ainsi coupables, bien qu’ils ne le sachent pas. Dès qu’ils découvrent la faute commise, ils doivent offrir un taureau pour obtenir le pardon de Dieu. Ils conduisent le taureau devant la tente de la rencontre; les responsables de la communauté posent la main sur la tête de l’animal, et l’un d’entre eux l’égorge là, devant le Seigneur. Le grand-prêtre emporte un peu de son sang dans la tente; il trempe un doigt dans le sang et fait sept aspersions, devant le Seigneur, contre le côté visible du rideau du sanctuaire. Il met également du sang sur les angles relevés de l’autel qui se trouve dans le sanctuaire; puis il va verser le reste du sang à la base de l’autel des sacrifices, qui se dresse à l’entrée de la tente. Il prélève toutes les parties grasses de l’animal et les brûle sur l’autel, en procédant exactement de la même manière qu’avec le taureau offert pour son propre péché. Il effectue sur les Israélites le geste rituel du pardon des péchés, et ils obtiennent le pardon de Dieu. Ensuite il fait porter ce qui reste de l’animal hors du camp, et on le jette au feu, comme dans le cas du taureau offert pour son propre péché. C’est un sacrifice pour obtenir le pardon en faveur de l’ensemble d’Israël. »
Soulignons d’abord que s’il n’y a pas d’effusion de sang il n’y a pas de pardon.
Aussi bien que le peuple d’Israël, le peuple du Christ doit s’humilier profondément devant Dieu et rechercher Son pardon en cas de faute collective : « Pardonne nous seigneur et accorde nous Ta grâce ! »
Nous lisons au verset 20 : « C’est ainsi que le prêtre fera sur eux l’expiation, et il leur sera pardonné. » (Lévitique 4:20)Le mot utilisé, « expiation », est le mot ‘kaphar’ en hébreu, dont le sens est : couvrir, mettre comme un voile pour ne pas être visible…Quand le grand prêtre fait l’expiation, le sang de la victime sacrifiée couvre en quelque sorte le fidèle et Dieu ne voit plus ce péché : Il voit le sang et fait grâce. Dieu est saint et ne peut pas supporter le péché.
David en a conscience de cette notion de couvrir les péchés face aux yeux de Dieu. Il prie dans ce sens : « Détourne ton regard de mes péchés, Efface toutes mes iniquités. » (Psaume 51.9)
Aujourd’hui, le Christ a détourné ce regard de colère envers nous, par Son sacrifice parfait.
Sacrifice d’un chef
v.22-26 « Si c’est un chef du peuple qui pèche par mégarde en commettant un acte interdit par un commandement du Seigneur son Dieu, il se rend ainsi coupable. Dès qu’il découvre la faute commise, il doit offrir un bouc sans défaut. Il pose la main sur la tête de l’animal et l’égorge devant le sanctuaire, à l’endroit où l’on égorge les animaux offerts en sacrifices complets. C’est un sacrifice pour obtenir le pardon des péchés. Le prêtre trempe un doigt dans le sang de l’animal et en met sur les angles relevés de l’autel des sacrifices; puis il verse le reste du sang à la base de ce même autel. Il brûle sur l’autel toutes les parties grasses de l’animal, comme dans le cas du sacrifice de communion. Il effectue sur le chef le geste rituel du pardon des péchés, et celui-ci obtient le pardon de Dieu. »
La faute d’un notable est considérée comme moins importante que celle du grand prêtre.
Mais, ici aussi nous voyons l’importance cruciale du sang.
Le sacrifice d’un simple citoyen
v.27-35 « Si c’est un simple citoyen qui pèche par mégarde en commettant un acte interdit par un commandement du Seigneur, il se rend ainsi coupable. Dès qu’il découvre la faute commise, il doit offrir une chèvre sans défaut, en raison du péché qu’il a commis. Il pose la main sur la tête de l’animal et l’égorge à l’endroit où l’on égorge les animaux offerts en sacrifices complets. Le prêtre trempe un doigt dans le sang de l’animal et en met sur les angles relevés de l’autel des sacrifices; puis il verse le reste du sang à la base de ce même autel. On détache toutes les parties grasses de l’animal, comme dans le cas du sacrifice de communion. Le prêtre les brûle sur l’autel pour que le Seigneur en apprécie la fumée odorante. Il effectue sur le coupable le geste rituel du pardon des péchés, et celui-ci obtient le pardon de Dieu. Si le coupable préfère offrir un mouton, il doit amener une femelle sans défaut pour obtenir le pardon de Dieu. Il pose la main sur la tête de l’animal et l’égorge à l’endroit où l’on égorge les animaux offerts en sacrifices complets. Le prêtre trempe un doigt dans le sang de l’animal et en met sur les angles relevés de l’autel des sacrifices; puis il verse le reste du sang à la base de ce même autel. On détache les parties grasses de l’animal, comme dans le cas d’un mouton offert en sacrifice de communion. Le prêtre les brûle sur l’autel, avec les autres sacrifices consumés pour le Seigneur. Il effectue sur le coupable le geste rituel du pardon des péchés, et celui-ci obtient le pardon de Dieu. »
Un simple citoyen devait emmener une pièce de petit bétail, une chèvre ou une brebis : c’est un sacrifice plus modeste.
Exemples concrets de péchés involontaires
A partir du chapitre 5 (versets 1 à 13), le S.eigneur donne quelques exemples concret pour illustrer ce qu’Il vient de dire :« Supposons qu’un homme entende un appel solennel adressé à ceux qui ont été témoins d’une affaire; s’il refuse d’aller dire ce qu’il a vu ou appris, c’est un péché dont il porte la responsabilité. Autre exemple: Un homme entre en contact avec quoi que ce soit d’impur, cadavre d’une bête impure, qu’elle soit sauvage ou domestique, ou cadavre d’une bestiole impure; même s’il ne s’en est pas rendu compte, il est devenu impur et il en porte la responsabilité. Autre exemple: Un homme entre en contact avec un être humain atteint d’une impureté qui se transmet, quelle qu’elle soit; il ne s’en est peut-être pas rendu compte sur le moment, mais dès qu’il l’apprend, il en porte la responsabilité. Autre exemple: Un homme se laisse aller à prononcer un serment inconsidéré dans n’importe quel domaine, que ce soit à l’avantage ou au détriment de quelqu’un; lorsqu’il s’en rend compte, il en porte la responsabilité. L’homme qui est responsable d’une faute du genre de celles qui viennent d’être décrites doit confesser en quoi il a péché. Ensuite, pour obtenir le pardon de la faute commise, il doit amener une brebis ou une chèvre qu’on offre en sacrifice au Seigneur à titre de réparation. Alors le prêtre effectue sur lui le geste rituel du pardon de son péché.Si un homme n’a pas les moyens de fournir une brebis ou une chèvre à titre de réparation pour le péché commis, il peut apporter au Seigneur deux tourterelles ou deux pigeons; l’un des oiseaux est destiné à un sacrifice pour obtenir le pardon, l’autre à un sacrifice complet. L’homme les remet au prêtre, qui présente au Seigneur d’abord l’oiseau offert pour le pardon: il lui rompt la nuque, mais sans détacher la tête; il fait couler une partie du sang le long du côté de l’autel, et répand le reste à la base de l’autel. C’est un sacrifice pour obtenir le pardon d’un péché.Ensuite le prêtre offre le second oiseau en sacrifice complet, selon la règle. Alors il effectue sur le coupable le geste rituel du pardon des péchés, et celui-ci obtient le pardon de Dieu. Si un homme n’a pas à sa disposition les deux tourterelles ou pigeons exigés, il peut apporter trois kilos de farine comme offrande pour obtenir le pardon de son péché; mais il ne doit pas verser d’huile ni déposer d’encens dessus, puisque c’est une offrande pour le pardon. Il apporte la farine au prêtre, qui en prélève une poignée, appelée “mémorial”, et la brûle sur l’autel avec les autres sacrifices consumés pour le Seigneur. C’est une offrande pour obtenir le pardon. Alors le prêtre effectue sur le coupable le geste rituel du pardon pour le péché commis, et l’homme obtient le pardon de Dieu. Le prêtre accomplit cette cérémonie comme dans le cas d’une offrande végétale. »
Retenons que le péché n’est pas simplement un acte isolé mais il peut polluer toute la communauté, comme cela est illustré dans le récit d’Akan (voir le livre de Josué, chapitres 6 et 7).
Il ne faut pas être lâche et laisser le péché continuer sa course dans nos assemblées. Nous devons reprendre notre frère, notre sœur lorsque nous voyons ce qui est mal. C’est de la responsabilité de chacun.
Quel sens ce sacrifice a t il pour le chrétien aujourd’hui ?
D’après la Loi, le sang du sacrifice pour le péché était utilisé pour purifier le tabernacle de la souillure du péché. Le but essentiel de cette purification était de rendre possible la présence constante de Dieu parmi son peuple.
Dieu ne peut pas supporter nos péchés non confessés, non abandonnés.
Comme les autres sacrifices, le sacrifice pour le péché avait une valeur expiatoire et obtenait le pardon divin (v. 26, 31 et 35).
Le sang était utilisé dans le Premier Testament pour rendre les choses aptes au service de Dieu : autels, voile, propitiatoire (Lévitique 16), vêtements des prêtres et prêtres eux mêmes… étaient aspergés de sang.
Nous lisons dans l’épître aux Hébreux : « En fait, selon la Loi, presque tout est purifié avec du sang, et il n’y a pas de pardon des péchés sans que du sang soit versé. » (Hébreux 9.22)
Le christianisme prêche un Messie qui a versé Son sang pour expier nos péchés, pour apaiser la colère de Dieu et rendre Dieu accessible à tout croyant !
C’est ainsi que les apôtres, comme Pierre, parlent de la puissance de l’aspersion du sang du Christ Jésus. L’apôtre Pierre définit les chrétiens comme étant ceux qui ont été « consacrés par l’Esprit pour obéir à Jésus-Christ, et ont été purifiés par l’aspersion de Son sang. » (1 Pierre 1.2)
Pour Jean, la communion avec Dieu et avec les autres chrétiens est réalisée par le sang de Jésus, le Fils de Dieu qui nous purifie de tout péché (1 Jean 1.7).
Dans le livre de l’Apocalypse, nous avons cette image merveilleuse des saints dans le Ciel qui ont lavé leur tunique dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7).
Ce qui dans l’Ancienne Alliance était purifié par le sacrifice pour le péché, l’est dans la Nouvelle Alliance par la mort du Christ !
En s’offrant Lui même en sacrifice, Jésus Christ a expié le péché des hommes qui sont en union avec Lui par la foi !
La base de notre réconciliation, de notre communion avec Dieu c’est le sang, l’œuvre à La Croix de l’Agneau de Dieu.
L’épître aux Hébreux nous parle de la puissance de cette œuvre : « Ces rites, d’ordre matériel, ne devaient rester en vigueur que jusqu’au temps où Dieu instituerait un ordre nouveau. Or, le Christ est venu en tant que grand-prêtre pour nous procurer les biens qu’il nous a désormais acquis. Il a traversé un tabernacle plus grand et plus parfait que le sanctuaire terrestre, un tabernacle qui n’a pas été construit par des mains humaines, c’est-à-dire qui n’appartient pas à ce monde créé. » (Hébreux 9.10-11)
Aaron et ses fils ont imité de leur mieux les actions du vrai grand prêtre qu’est Jésus Christ. Mais c’est le Christ seul qui « a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire ; il y a offert, non le sang de boucs ou de veaux, mais son propre sang. Il nous a ainsi acquis un salut éternel.
En effet, le sang des boucs et des taureaux et les cendres d’une vache que l’on répand sur des personnes rituellement impures leur rendent la pureté extérieure. Mais le Christ s’est offert lui-même à Dieu, sous la conduite de l’Esprit éternel, comme une victime sans défaut. A combien plus forte raison, par conséquent, son sang purifiera-t-il notre conscience des œuvres qui mènent à la mort afin que nous servions le Dieu vivant. »(Hébreux 9.12-14)
Le sacrifice du Christ est unique et sans précédent !Le Salut a un prix colossal. La Nouvelle Alliance est une alliance remarquable de grâce pour celui qui croit en Jésus Christ.
La mort du Christ a accompli la purification du péché, que les sacrifices d’animaux n’ont pu que préfigurer imparfaitement. Le Christ a donné Son propre sang qui est suffisant pour accomplir ce que le Père exigeait !
L’auteur de l’épître aux Hébreux poursuit : « Ainsi donc, mes frères, nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus.Il nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c’est-à-dire à travers son propre corps.Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu. Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. » (Hébreux 10.19-22)
L’auteur trace aussi un parallèle entre ce qui est brûlé du sacrifice pour le péché et qui est emporté en dehors du camps, et le Christ Jésus qui a souffert en dehors de la ville de Jérusalem.Il a connu cette mort terrible, tragique, fait malédiction pour nous. Nous ne saisissons pas pleinement la grandeur du mystère de Dieu qui a livré Son propre Fils.
« Nous avons un autel, mais les prêtres qui servent dans le sanctuaire n’ont pas le droit de manger ce qui y est offert.En effet, le sang des animaux offerts en sacrifice pour le péché est apporté dans le sanctuaire par le *grand-prêtre, mais leurs corps sont brûlés en dehors du camp.C’est pourquoi Jésus, lui aussi, est mort en dehors de la ville pour purifier le peuple par son propre sang.Allons donc à lui en sortant en dehors du camp, et acceptons d’être méprisés comme lui car, ici-bas, nous n’avons pas de demeure permanente : c’est la cité à venir que nous recherchons.Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer son nom.Ne négligez pas de pratiquer la bienfaisance et l’entraide : voilà les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir. » (Hébreux 13.10-16)
Relisons la lettre aux Hébreux à la lumière de ce que nous avons vu dans le Lévitique !
N’oublions jamais que le sang du Christ signifie que notre rachat, notre rédemption Lui a coûté la vie :
- Nous devons considérer Son sacrifice avec le plus grand respect. L’apôtre Paul averti ainsi : « C’est pourquoi quiconque mangerait le pain ou boirait de la coupe du Seigneur d’une manière indigne se rendrait coupable envers le corps et le sang du Seigneur. » (1 Corinthiens 11.27)
- « Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches, par le sang du Christ. » (Ephésiens 2.13)
- « […] De la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts et le souverain des rois de la terre ! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang et qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père, à lui la gloire et le pouvoir à tout jamais ! Amen ! » (Apocalypse 1.5)
Le Christ n’est pas mort parce qu’Il a perdu la vie, mais parce qu’Il a donné Sa vie (Jean 19).
Les bienfaits qui découlent de la mort du Christ
Le sang du Christ c’est Sa vie donnée en sacrifice.Le sang du Christ a accompli pour le croyant :
- La justification par la foi
« A bien plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous donc sauvés de la colère par son entremise ! »(Romains 5.9);
- Le pardon
« En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon la richesse de sa grâce… » (Éphésiens 1.7)« D’ailleurs, selon la loi, presque tout est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. » (Hébreux 9.22)
- La rédemption, le rachat éternel
« […] Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang. C’est ainsi qu’il a obtenu une rédemption éternelle. » (Hébreux 9.12)« Vous savez en effet que ce n’est pas par des choses périssables – argent ou or – que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre héritée de vos pères, mais par le sang précieux du Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache. » (1 Pierre 1.18-19)
- La réconciliation avec Dieu
« Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute plénitude et, par lui, de tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. »(Colossiens 1.19-20)
- L’unité du peuple de Dieu, entre ceux qui étaient proches et ceux qui étaient loin de l’Alliance de Dieu
« Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches, par le sang du Christ. » (Ephésiens 2.13)
Ayons donc la plus haute considération pour l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1.29)
En s’offrant lui même en sacrifice le Christ Jésus a expié le péché des hommes qui sont en union avec Lui par la foi.
Mais n’oublions pas qu’il nous faut reconnaître nos fautes et les confesser pour que le poids de la culpabilité nous soit ôté en vertu de la mort du Christ : « Mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1.7)
Si chacun de nous marchons dans la lumière du Christ, on peut voir notre péché, remarquer les taches : Dieu nous révèle nos péchés dans le but qu’on puisse les confesser et qu’on puisse les abandonner. Si nous ne reconnaissons pas nos péchés, alors c’est que nous choisissons de persévérer dans les ténèbres.
Il ne doit pas y avoir d’inimitié entre frères, sœurs dans le Christ. Nous devrions être en communion. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a du péché.
Nous sommes censés partager les mêmes intérêts, les mêmes ambitions. Nous partageons tous une même personne : « le Christ Jésus » !
Conclusion
« Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas; et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste; et lui est la propitiation (l’expiation) pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier. » (1 Jean 2.1-2)
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1.9)
En s’offrant lui même en sacrifice le Christ Jésus a expié le péché des hommes qui sont en union avec Lui par la foi.
Que le S.eigneur nous donne de L’apprécier tous davantage, et qu’Il remplisse nos cœurs et nos bouches de louanges et de reconnaissance.
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